Population lectrice,
Je vous retrouve aujourd’hui pour un article très différent de ce que j’ai pu vous rédiger jusqu’à présent. Souvenez-vous, il y a peu de temps, j’ai dévoré un petit roman pour la jeunesse, L’enfant du séisme, publié aux éditions Oskar, et écrit par Sophie Noël. J’avais énormément apprécié cette lecture, et vous la recommandais vivement. Ma chronique se trouve d’ailleurs juste ici.
Quelques jours après la publication de cet article, j’ai été contactée par Marie Coste, des éditions Pétroleuses Editions, qui me proposait la lecture de leur album Ma petite soeur du séisme. J’avais déjà entendu parler de cet album lorsque j’avais effectué ma chronique de L’enfant du séisme, et étais donc ravie d’avoir l’occasion de le découvrir.
Je l’ai dévoré dès sa réception, et, après lecture, j’ai eu absolument envie de vous en parler. Je n’ai jamais chroniqué d’album sur le blog, car j’en lis vraiment très peu, et je pense qu’il serait difficile pour moi de suivre le schéma habituel de mes chroniques avec un ouvrage de ce genre. Néanmoins, il fallait que je vous présente ce magnifique album. Cet article sera donc plutôt une présentation, couplée d’une comparaison avec le roman, étant donné que l’histoire est la même, à un ou deux détails près. L’auteure est la même également, seul le format change.
Je ne vais pas revenir sur l’intrigue, puisque je vous l’avais déjà décryptée dans ma chronique. Elle est ici identique, quoique bien sûr plus brève, pour être plus adaptée pour des enfants en bas-âge. Les détails sont moins nombreux, les mots plus accessibles pour des petits. Pour avoir dans mon entourage deux petits de 2 ans et demi et 6 ans, je cerne à peu près le ton à employer pour ces âges, et il est ici idéal : Simple, mais captivant à la fois. Bref, très efficace.
Mais je dois avouer que je souhaite surtout vous parler des illustrations, qui vont vraiment la différence entre le roman et l’album. Comment vous dire qu’elles sont époustouflantes ? La couverture en elle-même vous donne un aperçu des merveilles qu’on trouve à l’intérieur. Les couleurs sont extrêmement bien choisies, douces et chaudes. Il s’agit d’un travail très aérien, superbe. Je suis très loin d’être à l’aise avec le dessin et la peinture, mais il me semble reconnaître la tendresse des aquarelles. Le trait est délicat sans être complexe, parfaitement adapté à la beauté du récit. Mais trêve de bavardage, rien de tel qu’un ou deux exemples pour cerner la richesse de ce travail…
Petit détail que j’ai également aimé : La police d’écriture. Elle est assez classique, ce qui permet donc de laisser place à la grandeur des illustrations. Cependant, il y a un certain jeu qui est mis en place avec la taille de la police. Certains mots sont plus gros que d’autres, ce qui permet de les accentuer, et de donner un rythme et un ton à l’histoire.
Voilà donc pour la description de l’ouvrage, couplée à mon avis sur son contenu. Maintenant, viens la question : Album, ou roman ? Le premier critère à prendre en compte est bien entendu l’âge de l’enfant, si vous souhaitez faire découvrir l’histoire de Sophie Noël à un petit. Pour des tout-petits, l’album sera plus adapté, pour des tous jeunes lecteurs, le roman le sera plus. Mais, vous allez me dire, s’il fallait faire un choix, sans tenir compte de l’âge. Si, maintenant, vous, derrière votre écran, vous souhaitiez, pour vous, découvrir le merveilleux récit de Sophie Noël, quelle version est la mieux ? Je vais peut-être vous surprendre, car je suis une lectrice qui a le souci du détail, et qui, dans la logique des choses, pourrait avoir tendance à sélectionner le roman. Toutefois, là, en toute sincérité, les incroyables illustrations de Louise Collet, qui n’a que 19 ans (!), priment sur le reste. Quelques mots en plus ne valent pas la force et la chaleur de ces fantastiques dessins. Alors, si vous souhaitez vous pencher davantage sur l’aventure de Flore et ses parents, sur le séisme qui a secoué Haïti en 2010, sur l’adoption d’Alexandra, mon coeur vous recommande sans hésiter l’album. Le roman est certes fabuleux, mais l’album l’est encore plus. Alors foncez.
J’espère vous avoir convaincu, car il serait dommage de passer à côté d’une telle merveille. En attendant, Louise Collet est assurément une jeune prodige à suivre, tant ses dessins respirent la maturité et l’amour… Sans oublier, bien entendu, la puissance des phrases de Sophie Noël. Mais cela, je vous en avais déjà parlé dans ma chronique du roman.
Merci encore aux éditions Pétroleuses de m’avoir offert la chance de découvrir de plus près ce merveilleux travail, et à très bientôt pour une nouvelle chronique plus académique, promis !
Love, books and happiness,
Mathilde ♥
PS : Toutes les illustrations utilisées pour cet article proviennent du blog de l’auteure.
Je trouve ça très chouette que tu publie cet avis très jolie sur un album. Les illustrations sont magnifiques, et je suis nostalgique de ce temps où je lisais des albums. Merci à toi 🙂
Je suis ravie de voir que tu as aimé cet article, que j'ai adoré faire ! Merci pour ton gentil commentaire 🙂