Ma famille normale contre les zombies
Titre : Ma famille normale contre les zombies
Auteur : Vincent Villeminot
Editions : Nathan
Année de parution : 2015
Pages : 256 pages
Prix : 14,90 €
Résumé :
Je m’appelle Madoloup, et je suis une fille normale. Alors je n’avais pas prévu de me casser le coude le jour de mon arrivée en vacances. Mais ce n’est pas là que les choses ont vraiment dérapé. Non. C’est plutôt quand les goélands sont devenus fous. Qu’ils se sont mis à attaquer les gens. Qu’ils ont contaminé ma petite sœur. Qu’on a appris qu’il s’agissait d’une épidémie de Virus Zombie. Que mon père a décapité Papy. Et qu’on s’est retrouvés assiégés par dix mille morts-vivants qui voulaient rentrer par les toilettes…
Mon opinion personnelle :
Je commence par remercier Samia et les éditions Nathan pour cet envoi !
Ayant réellement adoré le diptyque de l’auteur, Réseau(x) 1 et 2, je ne pouvais passer à côté de ce nouvel ouvrage, destiné à un public plus jeune. J’étais très branchée par l’idée d’invasion de zombies un peu loufoque. Toutefois, je dois avouer que cette fois-ci, à ma grande déception, je n’ai pas été séduite.
J’ai eu un peu de mal avec les personnages. Ils sont sympathiques, originaux, un peu décalés : Ca partait donc bien. Mais je n’ai pas réussi à m’attacher à eux, car j’avais cette désagréable impression qu’ils mettaient le lecteur à l’écart de leur bonne entente familiale. C’est étrange à dire et à expliquer, mais c’est pourtant ce qui s’est passé. La narratrice, Madoloup, est plutôt drôle, mais je l’ai trouvée un peu prétentieuse. J’ai trouvé les autres enfants et adolescents de sa famille intrigants, mais totalement effacés, délaissés au profit des parents. Ces derniers, un peu barrés, assez drôles, sont probablement les personnages les plus réussis du texte. Dommage donc pour ce point, car c’est en grande partie ce qui m’a gênée dans ma lecture.
J’ai retrouvé avec plaisir l’écriture de Vincent Villeminot, bien qu’elle soit ici dans un tout autre genre. Comme avec ses autres ouvrages, son style est très agréable, facile, et rapide à lire. On se prend bien au jeu, il sait intéresser son lecteur. Dans ce roman, il y a une bonne dose d’humour, bien pensé, qui apporte beaucoup de légèreté et de bonne humeur au récit. La lecture se fait donc dans une ambiance bon enfant, qui permet un bon moment de détente. En plus de cela, le texte est agrémenté de très nombreuses illustrations, qui sont un véritable plus, et qui offrent encore plus de modernité et d’originalité au texte.
En ce qui concerne l’intrigue, je suis plutôt partagée. Selon moi, il y a avait de bons éléments, et de moins bons. Au début de l’histoire, tout semble à peu près normal. L’auteur prend le temps d’installer son univers, de présenter ses drôles de personnages, pour amener la suite de la façon la plus naturelle possible. Les premières pages sont vraiment prometteuses, l’enchaînement des actions bien pensé, bref, tout laisse à croire que la lecture va se dérouler sous les meilleurs auspices. Puis adviennent les premières perturbations, le fantastique débarque petit à petit. Là encore, pas de problème, c’est totalement délirant, mais c’est franchement plaisant. Les idées sont totalement hors du commun, mais sincèrement bonnes, je me suis éclatée. Tout est traité avec tellement de naturel que le récit semble presque banal, bien qu’il soit initialement plutôt atypique. On est donc à fond dans le livre, on a envie d’aller encore plus loin dans le délire. Sauf que voilà, sans qu’on comprenne trop pourquoi, l’intrigue ralentit, et se met à traîner en longueur. Il ne passe plus rien pendant plusieurs pages, ça devient assez fastidieux. J’ai été très déçue par cette brusque coupure dans mon élan, j’ai encore du mal à cerner l’intérêt d’étaler ainsi des réflexions, des attentes. C’est dommage, car le bouquin partait si bien ! Du coup, l’enthousiasme redescend en flèche. Heureusement, l’auteur parvient à rattraper ce loupé en relançant finalement l’intrigue. Bon, là, pour le coup, ça va très vite, des événements cruciaux sont un peu balancés comme ça sans trop d’explications. Mais au moins, ça a du sens, on se reprend au jeu, et c’est reparti. Pendant quelques pages, de nouveau, on vit l’aventure avec les personnages, à 200%. Et puis, soudain, on est totalement mis à l’écart de l’intrigue, de l’idée principale du texte, et on attend. Là, j’avoue, j’ai encore moins compris : Quel est l’intérêt de couper tous les passages un peu « gores » ? C’est un bouquin sur les zombies, oui ou non ? Connaissant pourtant l’audace de Vincent Villeminot dans ses écrits, je ne m’explique pas ce principe de dire au lecteur que c’est trop glauque pour être narré. Dans ces cas-là, autant écrire sur les licornes… Je suis assez virulente dans mes propos, mais j’ai véritablement eu l’impression qu’on m’avait vendu du rêve, parce que les zombies, en toute honnêteté, on les cherche, et c’est décevant de seulement les apercevoir. J’en suis la première étonnée, car encore une fois, l’auteur ne nous a pas habitués à ce genre de censure. Même si ce bouquin vise des personnes plus jeunes que les précédents, on pourrait quand même avoir un peu plus de détails… C’est plus frustrant qu’autre chose. J’admets avoir eu un goût amer dans la bouche après la lecture, comme s’il m’avait manqué des pages. Et j’ai un sentiment d’incompréhension totale.
La fin m’a fait très peur. Encore une fois, j’ai cru que moi, lectrice, était intégralement virée de l’histoire, comme si je n’avais rien à faire là, et que j’étais plus une corvée pour les personnages. La chute faisait tellement emballée/pesée, je n’en revenais pas, on m’avait volé le Vincent Villeminot que je connais ! Ce n’était son style, de planter le lecteur ainsi. Mais ce sentiment de gâchis venait en fait d’une information capitale qui me manquait : Ce livre est le premier tome d’une série. Ah ! Là, je comprends bien. Cela n’explique pas tout, mais tout du moins, ça excuse certains passages vite expédiés. Le fait de savoir qu’il y en aura encore après a changé ma perception du livre, je me suis sentie moins dupée. Bien entendu, ce « détail » ne comble pas toutes lacunes de ce premier tome. Mais je vous le signale, car je pense que, sachant cet élément, vous le lirez de façon plus positive que j’ai pu le faire. Pour le coup, je suis extrêmement curieuse de voir comment l’auteur va rattraper tout cela par la suite !
La couverture est plutôt chouette, j’aime bien les couleurs, assez les illustrations, l’ensemble représente bien le contenu. Le titre est on ne peut plus clair, néanmoins, il est selon moi un peu « mensonger », les mots « famille » et « zombie » forment plutôt une sorte d’antithèse, quand on connait l’intrigue en son intégralité.
Pour conclure, même si ce premier tome m’a grandement déçue, il ne s’agit pas non plus d’une catastrophe : Il y avait de bonnes choses. Mais, quand on connaît l’incroyable potentiel de l’auteur, on est forcément un peu frustré. Je sais, je suis cassante dans cette chronique, mais vous savez que la franchise est toujours de mise dans mes chroniques : Je ne mâche pas mes mots, car ce blog n’est pas là pour vous mentir. Et, pour avoir rencontré l’auteur, je sais qu’il préfère avoir des avis objectifs, même s’ils sont négatifs : Il me l’a dit. Si vous voulez vraiment voir des zombies, passez votre chemin, ou tout du moins, attendez de voir un peu les retours sur le prochain tome. En revanche, si vous voulez vous amuser sans vous prendre la tête, tentez ! Pour ma part, je serai au rendez-vous pour la suite, rien que pour voir si les zombies débarquent enfin…
J’ai été déçue… |
Livre se trouvant dans ma propre bibliothèque.
Livre reçu dans le cadre du partenariat avec les éditions Nathan. Merci à eux !
Pas séduite non plus par ce livre… Le côté zombie est trop mis de côté, et l'humour est trop lourd, je trouve.
Exactement… A voir pour le prochain ! 🙂
L'histoire me tentait bien, mais vu que tu as été déçue je ne sais pas si je tenterai cette lecture^^'
On est pas mal sur la blogo à avoir été déçu, donc bon… Après, si tu as l'occasion de l'emprunter, tente ta chance, peut-être que toi tu aimeras 😉