Titre de la série : Réseau(x)
Numéro du tome : 2
Auteur : Vincent Villeminot
Editions : Nathan
Année de parution : 2014
Pages : 362 pages
Prix : 16,90 €
Résumé :
Sur les réseaux, tout le monde pensait connaître Nada#1. Tout le monde suivait, espionnait, redoutait Nada#1. Aujourd’hui, Son Altesse Anarchiste Sérénissime est en prison et l’Armée des Clowns Noirs est sans tête. Les polices européennes vont-elles enfin pouvoir respirer ? Rien n’est moins sûr : Un mystérieux Nada#2 fait son apparition et annonce un chaos d’un nouveau genre…
Mon opinion personnelle :
Je commence par remercier Samia et les éditions Nathan pour ce sympathique envoi !
A la sortie du premier tome, les avis pour cette nouvelle duologie avaient clairement été opposés : Il y avait les lovers et les haters. Je m’étais rangée dans la première catégorie, et attendais ce second tome avec impatience. Après avoir rencontré l’auteur au SLPJ de Montreuil cet hiver, je me suis alors plongée dans cette suite. Au final, j’ai été séduite, mais… Un peu moins qu’avec le premier volet.
J’étais ravie de retrouver les personnages. Il m’a fallu un peu de temps pour m’y retrouver dans tout ce monde, mais, une fois que je les avais situés, j’ai pu constater certains changements. Sixie est, dans ce tome, plus effacée que dans le précédent. Elle n’en est pas moins touchante et intrigante, mais apparaît affaiblie par ses aventures, ce qui, avouons-le, est compréhensible. Mais cela apportait malheureusement un certain poids à traîner dans la lecture. Il est vrai qu’avec cette suite, on récupérait principalement des éclopés, mais ce n’était globalement pas gênant, sauf avec Sixie. Un autre personnage a énormément évolué : Theo. Je ne vous dis pas pourquoi, comment, car ce serait trop en dire. Mais attendez-vous à être surpris. Et pris aux tripes. J’ai ici aussi redécouvert deux personnages plus en profondeur : Vittorio et Francesca. Je les ai davantage compris, appréciés. Il y a en fait tellement de monde dont j’aimerais parler : Justine, Jérémy, Mathilde… Une seconde fois, on a énormément de travail sur ce point, ce qui est très agréable.
Le style de l’auteur est toujours aussi intéressant. Fluide et moderne, il happe le lecteur dans son univers et parvient à allier tous les ingrédients de la réussite : Le coeur qui bat, les sueurs froides, la tendresse, la haine, l’apathie, l’antipathie… Cette fois encore, les chapitres sont perçus par différents personnages. Cette façon de faire est très appréciable dans un roman aussi particulier, elle permet de bien noter les détails, de mieux cerner les personnalités des personnages. On ne s’ennuie pas avec cet ouvrage, bien au contraire.
Je suis plus partagée en ce qui concerne l’intrigue. Effectivement, j’ai déjà eu un problème majeur avec ce bouquin : J’ai lu le premier tome à sa sortie, et le second quasiment à sa sortie également. Mais cette duologie est extrêmement complexe, tellement riche qu’il faut se concentrer pour la suivre. C’est très bien, cette profondeur de récit, ça montre qu’il y a vraiment du boulot. Mais le hic, c’est qu’entre les deux tomes, à moins de les enchaîner directement, on se perd. Personnellement, j’ai eu énormément de mal à me remettre dans le bain, à me rappeler de ce que signifiait telle appellation ou tel événement. Je ne me souvenais plus des moindres détails, et ceux-ci sont fondamentaux, dans un texte comme celui-ci. Du coup, il devient difficile de bien suivre le fil de l’histoire. C’est un peu dommage et frustrant, car on sait que la qualité est là, mais on a dû mal à suivre le rythme… Une petite remise à niveau, une petite piqûre de rappel aurait pu être bénéfique. Bon, mettons ça de côté pour le moment. Cette suite est bien plus sombre, bien plus violente que la précédente. Il y a moins d’action, mais lorsqu’il y en a, ce n’est pas de la rigolade. Le lecteur va de surprise en surprise, il se prend petit à petit au jeu pervers qui se déroule entre les personnages. Les masques tombent, les espoirs se précisent. Tout au long du roman, une sorte d’ombre plane sur les personnages, l’ambiance se fait de plus en plus pesante. On sait que quelque chose se trame, on tente de deviner quoi, mais la tâche est ardue. Il faut avouer que parfois, il y a quelques passages à vide. De temps à autres, pendant quelques pages, on sent un creux, souvent bien vite comblé, mais qui permettent de relâcher un peu cette pression qui, au cas échéant, deviendrait étouffante. La comparaison semblera peu flatteuse, mais l’est, je vous l’assure : Ce livre est comme du goudron, vous vous enfoncez dedans sans savoir comment en sortir, vous en devenez prisonnier, il vous colle à la peau. Même si je sais bien que ce n’est pas la meilleure façon de le tourner, ceci est un compliment. Mais je ne sais plus comment m’exprimer, ce livre est si particulier qu’il est vraiment dur de le chroniquer. Si vous n’avez rien compris à mon développement qui n’a ni queue ni tête, je le reconnais, retenez en gros que ce second volet est cool et dark, mais qu’on s’y perd un peu trop.
La fin m’a laissée perplexe, vraiment. On s’attend à certaines choses, mais pas à tout, loin de là. Cette fameuse pression qui gonflait finit par exploser, et ça fait des dégâts, beaucoup de dégâts. Je vais être franche et cash, comme à mon habitude (Et parce que je sais que Vincent Villeminot aime qu’on lui dise les choses comme elles sont.) : Il y certes du bon, mais aussi du moins bon. En effet, j’ai trouvé cette chute un peu trop précipitée, elle manquait, contrairement au reste du roman, de précisions. J’aurais aimé en savoir davantage. Les idées étaient bonnes. L’équilibre entre le tragique et le « réjouissant » est bien choisi. Mais j’ai trouvé que parfois, le récit manquait de crédibilité, faisait un peu too much pour bien correspondre aux personnages. Il m’a manqué les réponses à certaines questions. Je suis donc un peu trop restée sur ma faim… C’est un peu décevant, mais peut-être cela est-ce dû à mes lacunes sur le tome un… Je ne sais pas.
Le titre est on ne peut plus clair, et représente parfaitement l’ouvrage, ainsi que son ambiance froide. Il en est de même pour la couverture, illustrée par cette fameuse armée des Clowns Noirs. On est tout à fait en harmonie avec le récit, puisqu’elle est bien plus sombre que la précédente, à l’image du contenu du bouquin.
Je garderai donc un bon souvenir de cette duologie très riche. Certes, ce second tome ne m’aura pas semblé à la hauteur du précédent, mais m’aura tout de même fait passer un bon moment de lecture. Je vous conseille plutôt, si vous souhaitez découvrir cette série, de lire les deux tomes à la suite, pour une meilleure compréhension. Et si vous avez déjà lu le tome un, mais qu’il vous échappe un peu, relisez-le, car ce dernier vous éclaira un peu l’obscurité de son contemporain. Même si la réussite n’est pas totale, elle est suffisamment importante pour vous plaire, j’en suis sûre !
J’ai bien aimé ! |
Livre se trouvant dans ma propre bibliothèque.
Livre reçu dans le cadre du partenariat avec les éditions Nathan. Merci à eux !
Je ne sais pas si je tenterais cette saga !
C'est comme tu le sens, elle est très bonne, mais il faut être motivée 😉
J'ai très envie de découvrir le premier tome ! 🙂
Bisousss <3
Alors fonce, je te le recommande très vivement, je l'ai adoré, et je suis sûre qu'il te plairait aussi !
Ta chronique me donne envie de découvrir cette duologie pour le moins intriguante !
Alors je t'y invite, je serais curieuse d'avoir ton avis !
A l'inverse j'ai plus aimé que le premier tome 😀 je garde un bon souvenir de cette série !
Ah oui ?? Comme quoi, les goûts et les couleurs… N'empêche, tu m'intrigues, je file lire ta chronique pour voir ce que tu as préféré ! 😉
Un deuxième tome qui m'avait plus plu que le premier =)
C'est ce que j'ai vu sur Livraddict, et ça m'a surprise ! Mais bon, ça peut s'entendre, c'est vrai que celui-ci est assez différent 🙂
Le premier tome est dans ma PAL depuis plus d'un an… Il va vraiment falloir que je m'y mette :p
Effectivement, car en plus de cela, je serais curieuse d'avoir ton avis… ♥