Titre : Vol 1618
Auteur : Bertrand Puard
Editions : Hachette
Année de parution : 2014
Pages : 243 pages
Prix : 15,90 €
Résumé :
Janet, Antoine, Mayer, Emma. Aucun d’entre eux n’avait prévu de prendre le vol 1618 reliant Paris à San Francisco. Avant de se croiser à l’aéroport Charles-de-Gaulle, ils ne s’étaient jamais rencontrés. Sans le savoir, tous les autre ont à leurs trousses les mêmes malfaiteurs, déterminés à les kidnapper selon un plan méticuleux. Se découvrant chacun des ressources inespérées, ils trouvent refuge dans l’Airbus AF 1618 en partance pour l’Amérique. Un refuge bien hypothétique et provisoire. Car au-dessus de l’Atlantique, l’avion disparaît, comme effacé de tout radar. Le monde entier retient son souffle. Car il ne s’agit pas (du tout) d’un détournement habituel…
Mon opinion personnelle :
Je commence par remercier Matéïa et les éditions Hachette pour cet envoi !
J’ai immédiatement repéré ce livre dans le programme des parutions des éditions Hachette. Je n’avais pas lu la série Les Effacés, mais le thème de ce spin-off m’intriguait énormément. Je m’y suis donc plongée avec grande impatience, mais, malheureusement, j’ai été un peu déçue.
Les personnages m’ont un peu posé problème. Ils n’étaient pas spécialement nombreux, mais… Je n’ai pas réussi à les cerner. Leurs personnalités ne m’ont pas semblé distinctes, je ne parvenais pas vraiment à voir qui était qui. Ils m’ont paru plutôt fades, j’avais le sentiment de ne les découvrir qu’en surface. C’était plutôt frustrant, car globalement, ils évoluaient dans des conditions qui auraient pu révéler des personnalités démentes. Janet, Antoine, Mayer et Emma ne paraissaient pas réellement ancrés dans l’histoire, ils arrivaient un peu comme un cheveu dans la soupe, trop en décalé. Ils auraient pu petit à petit s’intégrer, mais ce ne fut pas vraiment le cas. En fait, les personnages secondaires m’ont presque semblé être plus actifs, plus primordiaux et surtout plus construits, bien que ce ne fut pas pour autant totalement une réussite… Difficile donc de s’attacher à un bouquin dont on ne se sent pas proche.
Je n’ai rien à redire sur le style de l’auteur. Très clair, il se lit très vite, et devient rapidement addictif. Sa plume est très agréable, on sent qu’il y a du potentiel, et une bonne aisance dans la formulation des idées. Il n’y a pas une recherche phénoménale, simplement un plaisir d’écrire qui se transforme en plaisir de lire. Très accessible, l’écriture de Bertrand m’a vraiment donné envie de découvrir sa série principale, Les Effacés, rien que pour retrouver son talent.
Mais alors, qu’est-ce-qui cloche avec cet ouvrage ? Mhum… Pour résumer, je dirais sa logique. En lisant le résumé, je m’attendais à une histoire vraiment centrée sur le détournement de l’avion. En réalité, ceci n’est qu’un détail minime dans le roman : On passe très rapidement dessus. Déjà, j’ai été un peu dégoûtée en voyant cela. Ceci dit, je n’ai pas été réticente à tout de même découvrir l’univers de l’auteur, loin de là. Mais les pages passaient, passaient, c’était, certes, très intéressant et bien écrit, mais… J’avais un eu l’impression de lire du vent, qu’il ne se passait pas grand chose, et qu’on me racontait le même épisode en réécrivant deux-trois points. C’était un peu dommage, car l’action était présente, mais sans être riche. Je ne voyais pas spécialement où tout ceci allait mener, ce qui m’a un peu déroutée. Un des bons éléments de ce lire est son suspense : On ne peut pas appréhender la chute, nos hypothèses tombent généralement vite à l’eau. J’avais l’impression d’avancer dans un brouillard épais, guidée uniquement par l’espoir de finir par trouver de la lumière. Je l’avoue, quand les pièces du puzzle se mettent enfin en place, il est un peu tard : Le bouquin est quasiment déjà fini. Quand j’ai commencé vraiment à comprendre le pourquoi du comment, bah, en toute sincérité, j’ai été encore plus déçue. Oui, mais encore ? C’est tout ? Ça m’a paru un peu gros, un peu trop infondé et utopique. La crédibilité de l’intrigue n’est pour moi pas un point fort dans ce roman : Ca n’a ni queue ni tête. C’est une fois de plus plutôt chouette, mais très peu plausible. Je veux bien croire qu’il y a des gens tordus et psychopathes sur cette Terre, mais à ce point, ce n’est pas très vraisemblable. Il m’a manqué du réalisme dans cette histoire, et de l’émotion. Oui, en effet, malgré tout ce qu’il advient, on ne ressent pas grand chose. Il n’y a pas de profondeur dans ce livre, c’est très superficiel. En réalité, ce bouquin est captivant, mais, quand on y repense, un peu trop pauvre…
Je l’ai déjà plus ou moins dit, la fin n’a pas été à la hauteur de mes attentes. Il restait trop de non-dits, il manquait trop d’éléments de réponse. Toutefois, j’avoue que j’ai recommencé à trouver le sourire quand j’ai remarqué la tournure encore plus sombre que prenait l’histoire. On partait dans quelque chose de plus mûr, qui laissait penser que le final serait grandiose. Et puis… Je vais faire ma rabat-joie, mais l’épilogue a été, selon moi, la pire partie du livre. Tout est brusquement accéléré, sans grand intérêt : Durant 200 pages, on s’éternise sur des détails redondants, et là, au moment de changer un peu, on met le turbo, on balance trois-quatre infos, on n’approfondit rien du tout, on se contente de justifications trop loufoques, et on ferme le dossier. Moi qui m’attendais à une grande surprise finale, c’est raté… J’ai conscience d’être dure dans mes propos, mais vous me connaissez, je ne suis pas du genre à me cacher derrière les mots, et j’essaye d’être la plus objective et franche possible. Attention, je ne dis pas que ce roman est une erreur totale, nuance. On sent qu’il y a un truc, mais on l’attend sans le voir venir, et c’est dommage.
Le titre du livre est très bien, en harmonie avec l’histoire, plutôt énigmatique et mathématique, comme le bouquin. La couverture est faite de jolies couleurs, de formes et de nuances agréables. Certains détails illustrent bien l’intrigue, c’est donc pour moi une réussite.
L’amour n’a donc pas été fou entre ce spin-off et moi. Trop de confusion et un manque de plausibilité ont eu raison de moi, même s’il y a, je le reconnais, du talent. Peut-être a-t-il ici été mal exploité ? Ca ne m’empêchera donc pas de m’intéresser de plus près à la série Les Effacés. Ne mâchant pas mes mots, j’espère ne pas vous avoir non plus totalement rebuté à la lecture de ce livre, mais ne vous attendez pas à un travail compliqué et sérieux, vous seriez, comme moi, déçu !
J’ai été déçue… |
Livre se trouvant dans ma propre bibliothèque.
Livre reçu dans le cadre du partenariat avec le site Lecture Academy et les éditions Hachette. Merci à eux !
Je l'ai dans ma PAL et j'avoue être moyennement tentée du coup :/
Ce n'est que mon avis, mais j'ai hâte de voir le tien !
Ah zut, j'avais très envie de le lire… Surtout que j'ai adoré les Effacés !
Peut-être un jour ! :p
Encore une fois, c'est l'histoire qui m'a posée problème, et non le style, donc il est possible que toi, tu apprécies ! 🙂