Titre : King’s Game Extreme
Auteur : Nobuaki Kanazawa
Editions : Lumen
Année de parution : 2014
Pages : 377 pages
Prix : 15 €
Résumé :
Sept mois ont passé depuis le King’s Game qui a décimé la classe de seconde de Nobuaki. Le jeune homme a déménagé, rejoint un lycée différent et s’est rapidement fait de nouveaux amis. Pourtant, chaque soir, à l’approche de minuit, il fixe avec angoisse son téléphone, redoutant l’arrivée d’un SMS du roi. L’être maléfique qui a provoqué la mort atroce de ses anciens camarades semble cependant s’être évanoui dans la nature. Nobuaki finit par croire que le cauchemar est définitivement derrière lui…
Mais un soir de juin, la spirale infernale reprend. Cette fois, l’horreur monte d’un cran : les défis et les sanctions, tous plus terribles les uns que les autres, se succèdent avec frénésie. Tous les camarades de classe de Nobuaki sont terrorisés, perdus, abasourdis face à la tragédie… sauf une. Que sait-elle du jeu du roi ? A-t-elle un lien avec l’expéditeur de ces terrifiants messages ? Si Nobuaki veut sauver ses amis et mettre un terme au jeu, il va lui falloir le découvrir, et vite !
Mon opinion personnelle :
Je commence par remercier Emily et les éditions Lumen pour cet envoi décoiffant !
J’ai lu le premier tome de King’s Game il y a quelques mois, et suis immédiatement tombée amoureuse de cette série. (Ou de ce dyptique, en fait, je ne sais pas combien il y aura de tomes… Si quelqu’un sait ?) Il me tardait donc de découvrir la suite des aventures de Nobuaki… Le moindre qu’on puisse dire, c’est que je n’ai pas été déçue.
Bon, il se trouve que le hasard me fait commencer cet article par le seul point négatif que j’ai pu relever à cette lecture : Les personnages. Effectivement, on retrouve le fameux Nobuaki, qui a bien changé, qui est devenu bien plus ours, bien plus mûr. Je me suis toujours autant plu avec lui, avec sa générosité et son courage, sa détermination et sa finesse. C’est vraiment un personnage masculin que j’adore. Malheureusement, à ses côtés, une équipe un peu plus fade que la précédente. Les ados étaient toujours agréables, mais je les ai trouvés moins attachants et travaillés que ceux d’avant. Il y a tout de même quelques têtes d’affiche qu’il faut citer, comme Natsuko, jeune fille lunatique et impossible à cerner, ou Kenta, ado au coeur d’or et à la vaillance sans borne. Mais globalement, j’ai été un peu moins touchée par cette classe…
Le style est toujours le même, et heureusement d’ailleurs. Il est toujours aussi captivant, on ne peut décidément jamais reposer les ouvrages de cet auteur… J’ai personnellement dévoré ce bouquin qu’une traite, par un après-midi pluvieux. Comme avec le précédent volume, on devient dépendant à l’histoire, c’est très perturbant, ça prend aux tripes et ça angoisse… J’ai très rarement ressenti ça pour un bouquin, moi, l’insensible de première catégorie. Alors, quand on arrive à me donner ce sentiment, moi, je dis que c’est du talent. Vraiment. C’est clair, en matière de thriller, l’auteur s’y connait.
Mais alors, pour l’intrigue, qu’en est-il ? La question était : Cette suite va-t-elle être redondante ? Et bien, absolument pas. Effectivement, une fois qu’on a cerné le Jeu du Roi et ses vices, on peut se dire qu’on a tout vu. Fort heureusement, Nobuaki Kanazawa réussit une fois de plus un coup de maître en reprenant exactement les mêmes éléments, tout en les rendant aussi surprenants et atypiques que dans le premier tome. Les règles ne changent pas, les joueurs, si. Déjà, ça apporte à l’histoire un certain renouveau. Mais il y a également une autre dimension nouvelle : Cette fois, Nobuaki connaît le Jeu. Comme le lecteur, il peut tenter d’appréhender ce qui va advenir. Et comme le lecteur, il échoue. Fidèle au poste, l’auteur va de surprise en surprise, de façon crescendo, jusqu’à parvenir au paroxysme de la violence. Les défis sont, pour certains, identiques au premier livre, pour d’autres, tout à fait nouveaux. Une fois de plus, je les ai adorés. Leur sadisme et leur originalité ont encore su me fasciner, et donner un excellent rythme au récit. Les SMS parsemés dans le bouquin permettaient au lecteur de bien se situer dans l’histoire, et surtout de bien suivre l’avancée des aventures de la classe de Première 1. Le fantastique est davantage présent dans cette suite, mais, de mon point de vue, ça ne change pas grand chose à l’intrigue. Il apporte éventuellement un côté un peu plus mystique à l’aventure, mais c’est relativement léger. J’ai aussi trouvé ce tome encore plus sombre que le premier, de par les relations entre les personnages. En effet, elles sont ici moins chaleureuses et fraternelles, noircissant encore plus le tableau. Autrement, que vous dire de plus, si ce n’est que cet ouvrage est tout simplement saisissant, et superbe ? Je vous affirme sans hésiter qu’il est nettement à la hauteur du précédent, et que vous devez commencer cette série, si ce n’est pas encore le cas. Si les âmes sensibles devraient en revanche s’abstenir, les amateurs de sensations fortes, eux, seront servis !
Je dois cependant admettre que je ne m’attendais absolument pas à une fin comme celle-ci. Bon, je ne vous apprends rien, avec cette série, on ne peut évidemment pas s’attendre à une happy end. Au contraire, il faut plutôt s’attendre à pleurer toutes les larmes de son corps, vomir ses tripes ou rester la bouche ouverte comme une carpe domestique. Sauf que là, l’auteur fait fort, très fort. La conclusion à ce bouquin est faite en deux parties. Il y a d’abord la fin du Jeu, qui, elle, est très bien mise en scène, et colle parfaitement avec l’ambiance du livre. On a l’impression d’avoir tout vu, que plus rien ne pourra nous étonner. Et pourtant, ce qui se passe ensuite est encore plus stupéfiant. Les quelques dernières lignes sont tout simplement glaçantes, et très bien trouvées. J’ai été ébahie, mais raide dingue de cette façon d’achever le bouquin. Mais, avec du recul, un tel choix ne m’étonne absolument pas de Nobuaki… Surprendre et terrifier, tels sont ses mots d’ordre, ne l’oubliez pas !
Bon, pour ce qui est du titre, il faut admettre que c’est un peu la même chose que le précédent, et que ça ne casse pas trois pattes à un canard. Certes, c’est symbolique et caetera, mais voilà quoi. La couverture illustre plutôt bien l’ambiance du roman : Sombre, moderne, sanglante et jeune. Ça s’harmonise bien, et je préfère celle-ci à la précédente, qui ne m’avait pas spécialement branchée.
Au final, cette suite est magistrale. J’ai adoré du début à la fin, et en demande encore. Il y a un tel talent dans l’écriture, tellement d’idées ahurissantes, ça en devient fascinant. C’est donc tout naturel pour moi de vous recommander mille fois cette série, si, comme moi, vous aimez les lectures pas spécialement très gaies. Personnellement, je suis conquise. A lire de toute urgence !
J’ai adoré ! |
Livre se trouvant dans ma propre bibliothèque.
Livre reçu dans le cadre du partenariat avec les éditions Lumen. Merci à eux !
Heureusement qu'il y avait Kenta dans ce deuxième tome, ça m'a permis d'enfin m'attacher à un personnage ^^
C'est pas faux… Même si bon, l'attachement est éphémère, on se comprend ^^
Ouep ^^
Pourquoi pas ^^ j'ai presque terminé les mangas king's game, donc je me mettrai peut-être aux romans ! 🙂
Tu as intérêt 3:)
Superbe chronique ! Je suis abasourdie devant la longueur, tes textes sont bien travaillés, il en résulte une critique splendide !
En ce qui concerne King's game, j'ai vu que c'était d'abord un manga… Le scénario m'a l'air fascinant, et je n'attends que de pouvoir me plonger dedans ! En revanche, le livre… J'ai vu beaucoup de fois que le style de l'auteur était trop simple, trop fade, et pas impressionnant. Pourrais-tu me donner ton avis? :3
Merci beaucoup Zoé pour ton commentaire qui me touche beaucoup ! 😀
Pour King's Game, c'est en fait l'inverse : Le roman a été écrit avant le manga !)
Pour ma part, je n'ai absolument pas trouvé le style fade ou blasant, au contraire ! Pour moi, il va chercher loin dans ses réflexions, y met toute la brutalité dont il est capable, et captive totalement.
Voilà voilà, et merci de ton passage sur le blog ! :3
Tu sais si les autres romans (Y'en a 9 au Japon) vont être adaptés en France ? 🙂
Je sais que le 3 sera traduit en France, après, pour les suivants, je n'ai pas eu l'information, tout ceci dépendra du succès des précédents en France 🙂
J'avoue avoir préféré le précédent tome…
Je comprends tout à fait ce point de vue, à vrai dire, en le lisant, je me doutais qu'il plairait moins facilement que le premier. Il est tout de même assez différent, mais j'espère que tu liras tout de même le troisième ! 😉