Titre : Le Mont-de-Sable
Auteure : Joanna Bator
Editions : Noir sur blanc
Année de parution : 2014
Pages : 430 pages
Prix : 23 €
Résumé :
Au Mont-de-Sable, un quartier de la banlieue de Walbrzych, ce sont les femmes qui décident de tout. Au début des années 1970, la jeune Jadzia quitte la campagne pour commencer une vie meilleure à l’ouest du pays ; à son arrivée dans cette ville industrielle, elle tombe dans l’escalier et dans les bras de Stefan Chmura, qui deviendra son mari. Tous deux s’installent au Mont-de-Sable, une cité de béton flambant neuve, et donnent naissance à une fille, Dominika. Le roman raconte la vie de ces trois personnages, ainsi que celles des deux grands-mères, Halina et Zofia. C’est à la fois une saga familiale et un panorama de l’histoire sociale de la République populaire de Pologne que propose Joanna Bator : La narratrice suit les désirs, les peurs et les regrets de ces trois générations de femmes, avec humour, moquerie ou tendresse. Alors que leur vision du bonheur ne cesse de se heurter à la réalité quotidienne, les habitants du Mont-de-Sable lorgnent de plus en plus vers la RFA et ses merveilles, qui vont des bouteilles de shampoing d’un litre aux voitures gris métallisé. Dominika, toutefois, a d’autres projets pour son avenir qu’un mari vivant dans une obscure ville allemande…
Mon opinion personnelle :
Je commence par remercier les éditions Noir sur blanc et la Masse Critique de Babelio pour cet envoi !
J’ai donc reçu ce roman dans le cadre de la Masse Critique de Babelio. J’avais flashé sur la couverture, puis sur le résumé : Le côté roman familial historique me plaisait beaucoup, puisque j’adore les romans à intrigues familiales et j’adore les romans historiques. Je m’y suis donc plongée avec plaisir, mais… Le moindre qu’on puisse dire, c’est que, pour moi, ça a été le bide total…
J’ai eu énormément de mal à tolérer les personnages. Ils sont plutôt nombreux, avec des noms assez compliqués, mais je vous rassure, tout ceci n’est pas trop compliqué à suivre. Ce qui m’a dérangée, ce fut leurs caractères. Effectivement, que ce soit Dominika, Jadzia, Halina, Zofia, Stephan, enfin bref, tout le monde quoi, j’étais mal à l’aise. Tous ces personnages sont très étranges, très secs, froids, distants. J’avais presque l’impression de lire des caricatures, ce que j’ai trouvé plutôt décevant pour une lecture historique. C’était très rebutant comme sensation, car ça empêchait vraiment d’éprouver ne serait-ce qu’un peu de pitié pour eux. Néanmoins, je retiens quand même le prêtre Adam, qui, même s’il était loin d’être parfait, a, je ne sais pour quelle raison, obtenu ma sympathie. Son petit côté « naïf », « soumis », puis « rebelle », c’était plutôt chouette !
Niveau style d’écriture, bin c’est toujours un peu pareil : Je suis déçue… En effet, on avait une bonne portée historique. Malheureusement, ça n’a pas suffi pour rendre ce livre intéressant. Selon moi, il était bien trop long, ça traînait, et j’avais l’impression de toujours lire la même chose. Je me suis quand même beaucoup ennuyée, et, malgré un fond historique riche, j’ai trouvé cet ouvrage vide… De plus, j’ai noté une certaine vulgarité dans les propos que j’ai trouvée « déplacée » dans un tel contexte, mais ça, je vous en reparlerai plus bas…
Je passe donc à l’intrigue. Je dois admettre qu’il va être difficile de vous en parler, puisqu’il n’y a pas à proprement parler d’intrigue. En fait, nous suivons juste les trois générations de femmes, et leurs familles, pendant quelques décennies. Ca m’a un peu de surprise de ne pas vraiment avoir de trame, mais j’ai trouvé le principe plutôt intéressant. Ca permettait de découvrir et d’apprendre plein de petites choses, de diversifier les anecdotes, et d’aborder ainsi plus de sujets. Voilà pourquoi l’idée de base était bonne, et, même si elle n’était pas forcément originale, elle avait le mérite d’avoir de l’ambition. Néanmoins, selon moi, ça a un peu cafouillé au niveau de l’organisation des idées, et de l’écriture. Comme dit plus haut, c’est extrêmement lent, et les aventures des Chmura se ressemblent toutes. De ce fait, on a un peu l’impression de se relire à chaque page. C’est un peu dommage, car avec un tel principe de narration, on s’attend à au contraire pouvoir avoir une lecture plus variée. Autre chose m’a énormément gênée : J’ai trouvé ce livre vulgaire. Le vocabulaire est relativement fleuri, mais en plus de ça, l’auteure part parfois dans des délires qui tombent à la limite du salace. Alors, non seulement j’ai trouvé que ça donnait tout de suite un aspect assez péjoratif de la catégorie de personnes à laquelle les personnages appartenaient, mais en plus de ça, c’était relativement désagréable. Je n’ai rien contre le cru, du moment que ça a un intérêt, que ça dénonce, que ça accentue. En toute sincérité, ici, je n’en ai pas vu l’intérêt, et ça m’a plus rebutée dans ma lecture qu’autre chose. A part ça, que dire de plus ? J’ai vraiment eu du mal avec ce livre, et j’avoue que le finir m’a demandé beaucoup de temps et de persévérance. Je m’attendais à plus d’historique, à plus d’émotions. Le pire, c’est qu’il y avait, j’en suis persuadée, un bon fond qui était prévu. Mais, de mon point de vue, il a été mal exploité, malheureusement…
En ce qui concerne la fin, et bien… J’avoue ne pas être sûre de tout avoir compris, et ne pas avoir véritablement cherché à comprendre. J’étais lassée de la vulgarité, lassée d’avoir l’impression d’être obligée de détester les personnages… C’est vrai que, pour cette chute, l’auteure a soudainement mis de l’action dans son livre. Mais ce que je n’ai pas saisi, c’est, premièrement, pourquoi dans les dix dernières pages, et surtout, pourquoi la rendre aussi peu claire ? Aussi blasée ? En fait, ce bouquin est terriblement froid, distant, et, même dans des passages mouvementés et plus ou moins touchants, le lecteur est blasé, et, honnêtement, se contrefout de ce qu’il se passe. En ce qui me concerne, tout du moins.
Le livre-objet m’a beaucoup plu. La couverture est superbe, les couleurs et les ombres rendent très bien.La symbolique, même si elle n’est pas évidente au premier coup œil, est bien présente, ce qui est appréciable. Pour le titre, il est simple, mais efficace et en accord avec le récit, alors, je signe !
Je pense que j’ai été claire : Ce livre m’a grandement déçue. J’ai essayé de ne pas être trop salée et d’être objective dans ma chronique, mais vous me connaissez : Quand je n’aime pas ou quand je suis déçue, je ne m’en cache pas, et je suis cash. Peut-être que ce roman vous plaira plus qu’à moi, mais ne vous attendez pas à un véritable roman historique, ou à une véritable intrigue familiale. Ce n’est ni l’un, ni l’autre. C’est… Une sorte de mixture étrange des deux. Enfin bon, peut-être que ça vient de moi ! Mais mon coeur insensible n’a pas été touché…
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J’ai été déçue… |
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Je n’ai pas aimé… |
Livre se trouvant dans ma propre bibliothèque.
Ça a le mérite d'être clair, je suis pareil quand j'aime pas je le dis!
En tout cas belle chronique ! ♡
Bon ben celui là on va le zapper sans regret ^^
C'est pas tellement le style de livres que j'aime mais en plus avec ta chronique, c'est clair que je ne me pencherai pas dessus ^^ Surtout si c'est parfois vulgaire, c'est tout ce que je déteste :/