Mon père est parti à la guerre
Titre : Mon père est parti à la guerre
Auteur : John Boyne
Editions : Gallimard (Jeunesse)
Année de parution : 2014
Pages : 273 pages
Prix : 13 €
Résumé :
28 juillet 1914. Le jour où la guerre éclate, le père d’Alfie promet qu’il ne s’engagera pas. Et rompt sa promesse le lendemain. Quatre ans plus tard, Alfie ignore où il se trouver. Est-il en mission secrète comme le prétend sa mère ? Alfie veut retrouver son père.
Mon opinion personnelle :
Je remercie en premier lieu les éditions Gallimard pour cet envoi !
Quand j’ai reçu ce livre, j’étais assez réservée. Le sujet me plait habituellement, mais j’avais peur de faire une overdose. Je me suis finalement plongée dans cette lecture, et même si je l’ai bien aimée, j’ai effectivement été déçue, mais pas pour les raisons auxquelles je m’attendais.
Les personnages étaient plutôt attachants. Alfie était un petit garçon très intéressant, touchant, un brin naïf, mais d’un autre côté très malin. Il m’a beaucoup plu. Son père était également un homme très étrange, « ailleurs » comme on pourrait dire. J’ai eu un peu plus de mal avec lui, il créait involontairement une sorte de fossé avec le lecteur. La mère et la grand-mère d’Alfie étaient deux femmes fortes, surprenantes. Je les ai beaucoup appréciées, elles nous en font voir de toutes les couleurs, et cachent de nombreux secrets. Un autre personnage qui a reçu toute mon attention, c’est Joe. Lui, on le sentait fragile, et la haine que lui infligeait Mamie Summerfield le rendait chétif, donnait au lecteur envie de le protéger, de le défendre.
J’ai plutôt accroché avec le style de l’auteur. Bon, il n’est pas mémorable, mais il fait son petit effet. Ce petit côté naïf qu’il dégage est plaisant, rend le roman un peu plus innocent. Il y a un bon jeu entre les personnages et les émotions, le rythme est soutenu. Le contexte historique est bien exploité, pas pour autant omniprésent, juste comme il faut. Certes, il faut un peu de temps pour rentrer dans l’histoire, mais une fois que la chose est faite, on s’y sent bien. Bref, on peut dire que l’enveloppe de ce bouquin est réussie.
Mais alors vous me direz, d’où vient le problème ? Mhum, je vais vous faire languir encore un peu. Comme dit plus haut, ma crainte d’un surplus de guerre n’a pas été confirmée. Le sujet est bien traité, d’une façon assez originale. Le fait que cette histoire soit celle d’un enfant allège un peu l’intrigue, mais on apprend tout de même des choses sur cette fameuse première guerre mondiale. Ce n’est pas trop longuet, c’est plutôt intéressant. En gros, ça se présente bien. Mais mon véritable problème avec ce bouquin a sûrement été son irréalisme. Je m’explique. Le jeune Alfie part donc à la recherche de son père disparu. Mais pour lui, tout est trop facile. Et ça, ça m’a vraiment dérangée. Effectivement, tout se fait rapidement, sans vraiment avoir d’embûche. Alfie a 9 ans, tout ce qu’il fait ne m’a pas semblé crédible. J’ai vraiment eu du mal à quitter cette gêne, ça semblait tellement improbable. Or pour moi, dans un roman tel que celui-ci, la priorité est le réalisme. Il y a des sujets sur lesquels on ne peut pas faire abstraction des règles et de l’impossible. C’est vraiment dommage. Autrement, oui, c’était beau, touchant, mais pour moi, ça tranchait trop avec la complexité de la guerre.
Je suis assez partagée également en ce qui concerne la fin. Encore une fois, tout est simple, il n’y a quasiment aucun problème, et les rares solutions nécessaires sont vite trouvées. On ne peut pas dire que c’était grandiose. Mais d’un autre côté, j’ai bien aimé la façon dont l’ouvrage se finit vraiment, il y avait une portée symbolique très forte et bien pensée, quoiqu’assez logique quand on y repense. Mais ça fonctionnait bien, ça apportait une touche d’espoir. Cependant, une fois de plus, je regrette la facilité.
Bon, en ce qui concerne le titre, il est simple, mais il fait effet, il est symbolique et prenant. J’aime beaucoup la couverture, plus précisément ses couleurs un peu vintages, qui rendent vraiment bien.
Cette lecture fut donc agréable d’un côté et décevante de l’autre. Je la recommande néanmoins pour s’instruire un peu plus, et découvrir le point de vue assez touchant d’un petit garçon dont le père est normalement au front. Mais je ne pense pas être marquée longtemps par cette histoire, malheureusement…
J’ai bien aimé ! |
Livre se trouvant dans ma propre bibliothèque.
Bon… je le lirai tout de même pour me faire mon propre avis dessus.
Mais j'éviterai d'en attendre trop =)
Je note! Le sujet me plaît!!
C'était une lecture vraiment très touchante!