Titre : Veronika décide de mourir
Auteur : Paulo Coelho
Editions : J’ai lu
Année de parution : 2007
Pages : 222 pages
Prix : 5,60 €
Résumé :
Veronika est jeune et jolie. Elle a un travail, des amis. Une vie apparemment satisfaisante. Pourtant, elle n’est pas heureuse. Le 21 novembre 1997, elle décide de mourir.
Son suicide raté la conduit dans un hôpital psychiatrique. Là, à côté de malades mentaux, elle découvre une population qui ne semble chercher qu’un abri contre la réalité, ou une fuite hors de la routine…
Une nouvelle initiation va commencer pour elle. Elle comprendra que nous avons le choix de vivre ou de renoncer, que nous pouvons donner un sens à notre vie, qu’il faut pour cela retrouver notre Moi véritable. Et même notre part de folie…
Mon opinion personnelle :
Mon père a acheté ce livre il y a quelques mois, et, puisque je connaissais un peu l’auteur et que le résumé me tentait bien, j’ai décidé de le lire. Finalement, il n’avait pas spécialement apprécié, et mon avis rejoint le sien.
J’ai eu beaucoup de mal avec les personnages. J’avoue que je ne comprenais pas vraiment Veronika, je trouvais ses réactions un peu abusées. Elle était très lunatique, et faisait selon moi trop souvent preuve d’immaturité considérable. J’avais du mal à la suivre, et l’ai trouvée trop dans les projecteurs, j’avais plutôt l’impression qu’elle souhaitait se rendre intéressante, c’était étrange. Un personnage m’a beaucoup surprise, c’est Eduard. Tout au long de l’histoire, je me suis de plus en plus attachée à lui, même si parfois, j’étais un peu choquée par sa passivité. Je n’ai vraiment éprouvé aucune sympathie pour le médecin, l’exemple-même de l’égoïsme d’après moi, le courant n’est réellement pas passé.
J’ai une opinion assez mitigée pour le style de l’auteur. Initialement, je l’ai trouvé bon, riche, intéressant, et frappant. Ca collait bien avec l’atmosphère un peu pesante du roman. Mais d’un autre côté, j’avais quelques fois l’impression d’avoir beaucoup de prétention sur le papier. Je n’ai d’ailleurs pas compris l’intérêt de s’intégrer dans son propre ouvrage. Et puis, j’ai trouvé ça assez froid. Autrement, les idées ne manquaient pas, mais je pense qu’elles étaient mal mises en valeur. C’est assez dommage, car je suis persuadée qu’au fond il y avait d’excellentes bases.
L’intrigue était plutôt étrange, et découle d’une très bonne idée. J’ai beaucoup aimé le principe du suicide raté. Mais j’ai néanmoins trouvé que ça venait trop vite dans l’histoire, j’aurais souhaité plus de temps de préparation. J’ai apprécié le fait de suivre plusieurs pensionnaires de l’hôpital, découvrir des passés obscurs ainsi m’a beaucoup plu. Sinon, je n’ai pas tellement accroché avec la lenteur de l’histoire. Après la première émotion, il ne se passait pas grand chose, c’était plutôt frustrant. J’aurais adoré avoir beaucoup plus de résistance de la part de Veronika, qu’elle soit plus motivée. Le fait qu’elle s’apitoie à ce point sur son sort sans se bouger m’a au contraire agacée. Effectivement, à cause de cela, la lecture se faisait assez fastidieuse. A part ça, je suis également plutôt déçue par le manque d’informations fournies sur le passé de l’héroïne. Du coup, j’avais vraiment l’impression qu’il ne se passait rien pendant le roman, je n’arrivais pas à lui fixer un objectif à atteindre dans son évolution psychologique. Je pèse mes mots en disant qu’il s’agit, de mon point de vue, de gâchis, car avec un aussi beau thème, il y avait matière à faire. Là, ça devenait bien trop laborieux à lire, car c’était trop peu moderne.
J’ai en revanche été plus emballée la chute. En effet, le revirement de situation provoqué est hallucinant, et vraiment bien sélectionné. Je ne m’attendais pas à ça du tout. Cela a fait légèrement remonter le bouquin dans mon estime, parce que ce coup de maître valait le détour. De plus, le lecteur se retrouve plongé dans une fin bien plus simple, mais bien plus belle que le début. Une certaine ambiguïté est tout de même conservée, ce que j’ai trouvé relativement agréable. Bref, pour ma part, j’ai été bien plus réceptive au final qu’à l’entrée en matière.
Le titre me plait beaucoup, car en plus d’une symbolique très forte, je trouve qu’il a un certain charme qui surprend le lecteur. Il est interpellé et se sent… Visé. Pour ce qui est de la couverture, elle n’est selon moi ni laide ni belle. Je ne pense pas pouvoir dire qu’elle donne envie, mais elle ne rebute pas non plus.
Bon, je suis donc assez déçue par cette lecture. Pour moi, il y avait de bonnes bases, mais elles ont mal été exploitées. C’est dommage ! Je crois qu’un peu plus de simplicité aurait alléger l’ouvrage et l’aurait rendu plus plaisant. Toutefois, je pense lire d’autres œuvres de l’auteur !
Je suis déçue… |
Je n’ai pas aimé… |