Titre : Zadig & Micromégas
Auteur : Voltaire
Editions : Larousse
Année de parution : 1939
Pages : 109 pages
Prix : ?? (Vu la date de parution du livre, je doute que vous le trouviez encore !)
Résumé :
Paré
de toutes les perfections humaines, le jeune, riche et vertueux Zadig
s’apprête à épouser la plus belle des filles de Babylone. Mais » qu’il
est difficile d’être heureux dans cette vie ! » Sa fiancée le trahit,
des canailles le traînent en justice, des fanatiques religieux le
menacent, un ange déguisé en ermite vient à son secours. Le chemin vers
la sagesse est semé de surprises et d’embûches innombrables.
Micromégas est un récit de voyage: le héros quitte Sirius pour se former
l’esprit et le cœur, se rend sur Saturne, puis sur la Terre. Il voit
ainsi avec des yeux neufs le monde où règnent « les préjugés ». C’est
donc un itinéraire philosophique: le thème principal en est la
relativité des connaissances humaines, réparti en courts chapitres,
aventures et leçons. La cocasserie y règne partout. Le héros se promène à
la manière de Gulliver dans un espace rassurant de planète en planète,
pour découvrir qu’il est parfaitement à sa place dans « la grande chaîne
des êtres ».
Mon opinion personnelle :
J’ai dû lire Zadig pour mon cours de Français, et, ayant une édition comportant également Micromégas, j’ai décidé de le lire également. Au final, mon avis sur Micromégas est plutôt mitigé, alors que j’ai beaucoup aimé Zadig.
J’ai globalement beaucoup aimé le style de Voltaire, mais plutôt dans Zadig que Micromégas. Ses sarcasmes, ses réfléxions philosophiques ou non, ses idées… C’est un auteur qui sait captiver son lecteur, lui bourrer le crâne sans qu’il ne s’en rende compte, et ça, c’est très fort.
J’ai commencé par lire Micromégas. Ce conte était très court, et pas forcément passionnant, selon moi. Certes, la portée philosophique est très intéressante, et ça, je l’ai beaucoup appréciée. Mais je n’ai pas été emballée par le côté assez science-fiction du texte. Bon, le côté du géant qui découvre le petit monde pourtant sanguinaire, c’était bien fait, mais ce n’est pas un style qui me correspond. Néanmoins, j’admire le travail autour de la redécouverte de la Terre, parce que c’était assez prenant et stupéfiant. Mais encore une fois, je précise que je n’étais pas à fond dedans, pour moi, ce n’était pas ensorcelant. De plus, le fait que ce conte soit relativement court a été difficile pour moi, car j’aime pouvoir m’attacher aux personnages, et que là, c’était quand même assez limité comme attachement. Dommage !
Puis, Zadig. Que j’ai vraiment mieux apprécié. D’abord, il était plus long, donc on pouvait mieux se concentrer sur l’histoire. De plus, on était dans un cadre plus réaliste, ce qui m’a davantage plu. Et puis, j’avoue que toutes les péripéties qui arrivent à Zadig m’ont… Amusée. Mais j’ai également adoré le ton blasé et philosophique que prenait Voltaire pour écrire. En effet, les choses qui arrivaient à son héros n’étaient pas anodines. Néanmoins, il parvenait à les rendre presque banales. Certes, toute cette histoire est assez surnaturelle, mais justement, ça donnait un charme très intéressant au conte. J’ai beaucoup apprécié le passage avec les animaux disparus. C’était très malin… L’auteur regorgeait d’idées toutes plus intéressantes les unes que les autres, car elles avaient une dimension très réfléchie, il n’y avait pas de place pour le hasard, et j’ai trouvé ça très fort. Grâce à des personnages hauts en couleurs et atypiques, ses messages étaient clairs et réalistes.
C’est donc un bon recueil, même si ma préférence va largement à Zadig. Micromégas était trop peu concret pour moi, même si je ne critique en rien sa portée philosophique. Mais Zadig a été selon moi plus prenant et plus apte à divulguer des idées. Je vous recommande néanmoins les deux, car rien que pour tout le génie de Voltaire, le détour en vaut la peine ! (Chronique assez courte, en proportion de la taille des contes !)
J’ai bien aimé ! |
Livre se trouvant dans ma propre bibliothèque.
J'ai adoré Zadig!!!