Hérétiques Tome 1: Le mystère Isolde
Titre de la série : Hérétiques
Titre du tome : 1. Le mystère Isolde
Auteure : Philippa Gregory
Editions : Gallimard
Pages : 306 pages
Prix : 17 €
Résumé :
Rome. 1453: Luca Vero, dix sept ans, est arraché de son monastère par le représentant d’un Ordre mystérieux, qui agit au nom du pape. L’homme lui confie une mission cruciale: repérer dans le monde chrétien l’hérésie et la sorcellerie. Accompagné d’un serviteur drôle et dévoué. Luca se rend dans un couvent près de Rome où se passent des phénomènes étranges depuis l’arrivée d’Isolde, la nouvelle abbesse: les soeurs semblent frappées de folie et portent des stigmates. Tout semble accuser Isolde et sa servante maure. Les deux jeunes filles risquent le bûcher…
Mon opinion personnelle :
Je remercie d’abord les éditions Gallimard pour cet envoi !
Lorsque j’ai reçu ce livre, oui, pardonnez-moi l’expression, mas j’ai fait la gueule. Titre, couverture, résumé, rien ne me tentait. J’ai donc repoussé cette lecture pendant longtemps, puis j’ai fini par m’y plonger, avec réticence. Au final, j’ai été agréablement surprise, car non pas que j’ai adoré, mais j’ai au moins apprécié ce roman.
Les personnages, bien que peu aboutis pour certains, étaient intéressants, avec un très bon fond dans la majeure partie des cas. Je commence par le négatif, le fameux Luca. Il est censé être le héros, au final, je n’en sais quasiment pas plus sur lui qu’en lisant le résumé, j’oubliais sa présence pendant ma lecture… Très peu attachant. Ses compères l’étaient eux un peu plus, mais c’était limite. Je dirais que les personnages les plus captivants ont été l’intendante, personnage aux diverses facettes, Isolde, dont l’histoire m’a surprise, et sa fidèle amie Ishraq, mon personnage préféré, assez lunatique, mais avec une richesse incroyable. Dommage d’avoir ces écarts entre les protagonistes, à croire que l’auteure a oublié pendant l’écriture qui était le personnage principal…
Parlons donc du style de l’auteure. Passable selon moi. Oui, c’était bien écrit, mais sans vrai trésor, des phrases simples, pas forcément une grande richesse documentaire. J’étais intéressée par la trame, mais pas non plus captivée. Il manquait le déclic. De plus, on sent quand même beaucoup que c’est plus une auteure pour adultes que pour la jeunesse, avec un style très froid, distant et blasé. Bref, ce n’est pas une auteure qui a su vraiment développer son talent s’il existe.
Bien que partant avec une réticence à propos du sujet de l’histoire, j’ai tout de même réussi à y prendre goût. Au début, c’est assez lent, brouillon, pénible, mais assez rapidement, on se prend au jeu. Après, peut-être que le fait de l’avoir lu durant un temps d’étude mortellement ennuyant a rendu l’ouvrage plus passionnant, mais j’ai vraiment trouvé qu’il y avait quelque chose à exploiter. Quelque part, il y avait une bonne originalité dans ce récit, la sorcellerie était vraiment mise en avant. J’ai également bien aimé les revirements de situation, même s’ils étaient très très prévisibles. Car mis à part le fait que je m’attendais à détester et que ce ne fût pas le cas, on ne peut pas dire que ce livre est bourré de suspense et de révélations, on se doute généralement de tout. Je salue tout de même les bonnes descriptions assez complètes qui rendent le livre plus vivant, et qui m’a fait plus apprécier cette période historique. Néanmoins, on ne peut que relever des gros clichés, ou encore parfois des envolés vers des idées très étranges et choquantes, à la limite du fantastique, qui faisaient presque peur. Je pense aux religieuses et à l’intendante, après la mise à nue du coupable. Un des gros manques de cet ouvrage est tout de même celui de l’émotion, car je n’ai quasiment rien ressenti pendant ma lecture, et j’avais l’impression qu’il en était de même pour les personnages…
La chute n’a pas été pour moi une grande réussite. Simple et basique, avec pourtant un soupçon d’illogique, je ne m’y suis pas vraiment attachée. D’ailleurs, pour moi, ce n’était pas une fin. Avoir un peu de romance n’aurait en revanche pas été de trop… De plus, j’avais un goût amer d’inachevé dans le bouche. Je n’en savais pas assez, c’était trop tôt, et je suis persuadée que le prochain tome ne reviendra pas sur le morceau d’histoire manquant. C’est dommage et frustrant. Et entre nous, ça ne donne pas vraiment envie de lire le second tome… Le seul point positif de cette issue est peut-être la satisfaction personnelle de se dire qu’on avait raison depuis le début sur les véritables sources de cette sorcellerie, ce qui est bien maigre si vous voulez mon avis !
Il n’y a pas grand chose à dire à propos des titres de la saga et du tome. Juste que pour moi, ce n’était pas vraiment accrocheur. De même que pour la couverture, qui est trop simple et bien trop peu symbolique par rapport à l’intrigue.
Voilà donc une lecture qui n’a pas été aussi catastrophique que je ne l’imaginais, mais qui ne m’a pas éclatée non plus. Je le recommande peut-être plus à des plus jeunes, des moins pointilleux, ou encore à un public masculin. Je pense qu’il y avait bien matière à traiter, mais que cela n’a pas été exploité suffisamment, et c’est un peu dommage. Cependant, je pense donner une seconde chance au tome 2, rien que pour voir si Ishraq et Isolde reviennent dans le coeur du bouquin…
J’ai bien aimé ! (Mais c’est limite !) |
Livre se trouvant dans ma propre bibliothèque.
Bon alors je ne suis pas la seule à ne pas avoir aimer les personnages :p Mon ressenti final était quand même plus positif que le tien j'ai l'impression 🙂
Je te retourne le ressenti !
Oui, probable !