Comme les doigts de la main

Titre : Comme les doigts de la main

Auteur : Olivier Adam

Editions : L’école des Loisirs

Année de parution : 2005 

Pages : 126 pages

Prix : 8 €

Résumé :

Chloé a une hanche qui se bloque à cause d’un petit bout d’os mort. Antoine a un doigt retourné, plié en deux pendant un cours de tennis. Les voilà qui partagent la même chambre d’hôpital, un soir d’hiver, avant leurs opérations respectives. Leurs regards se croisent, s’attrapent, se reconnaissent. Très vite, ils se découvrent un autre point commun. Ils sont tous deux orphelins de père, et un peu morts depuis, à l’intérieur. Il neige sur le fleuve. La nuit est éclairée par des cracheurs de feu. Antoine a envie d’entraîner Chloé. Chloé a envie de se laisser entraîner par Antoine. Ce qu’ils vont partager, cette nuit-là, c’est bien plus qu’une chambre d’hôpital, bien plus que des souvenirs de blessures, bien plus que la peur du lendemain.

Mon opinion personnelle :

C’est Marie qui, à la médiathèque, m’avait montré ce livre en qualifiant la couverture de « sympa ». Elle n’a pas pris le livre, mais moi si, aimant la couverture et le résumé. Certes, c’est du Adam, mais du jeunesse. Du coup, j’ai passé un superbe moment.

Les deux personnages principaux m’ont beaucoup touché. Deux blessés de la vie, physiquement comme psychologiquement. Chloé et sa douceur naturelle m’ont vraiment plu, tandis qu’Antoine, plus fougueux, donnait un côté un peu plus pimenté au récit.

Moi qui n’aime pas Olivier Adam en Adultes, en Jeunesse, j’aime beaucoup. Ici, ses mots avaient beaucoup plus de valeurs, se complétaient bien mieux, l’harmonie était plus plaisante. Je ne me suis jamais ennuyée, car il parvient à captiver son lecteur.

J’ai été emportée par l’intrigue. Dramatique avec une touche d’espoir, on alternait les passages après et pendant l’hospitalisation des adolescents. J’aimais beaucoup ce récit recomposé, qui permettait une évolution très agréable pendant la lecture. Il y avait du suspense, et surtout beaucoup d’amour, c’était impressionnant. Les personnages partageaient tout, leurs inquiétudes, leurs passés… J’ai trouvé ça très beau et fusionnel. Il y a quelques détails qui m’ont un peu chiffonné, et qui n’avaient, selon moi, pas vraiment leur place ici. Mais ce roman, qui se lit très rapidement, m’a plongé dans son univers, j’étais petite souris dans la chambre d’hôpital. La raison du décès du père de Chloé m’a assez impressionné, j’ai trouvé ça vraiment dingue.

La fin était toute douce, simple, prometteuse. C’est la conclusion de leurs recherches, de leurs espoirs. Tout n’est pas dit, on finit sur une dernière image un peu cruelle, mais vraiment belle, et c’est ce que le lecteur avait envie de voir. Et ça laissait aller à tout un tas de possibilités à imaginer.

Le titre et la couverture m’ont bien emballé, ça collait ensemble, c’était délirant, symbolique, en accord avec le livre… C’était un mélange de froid et de chaud en même temps. J’ai beaucoup aimé.

Il s’agit donc d’une très belle lecture, qui a réussi à m’envoûter. Le style est bon, meilleur qu’en adultes, l’histoire originale et évolutive, les personnages vraiment attachants, la fin très jolie… Franchement, je suis satisfaite de ma découverte, que je recommande !

J’ai adoré !