Entre chiens et loups

Entre chiens et loups

Titre : Entre chiens et loups
Auteur : Malorie Blackman
Editions : Milan (Macadam)
Année de parution : 2005
Pages : 397 pages

Résumé :

Imaginez un monde. Un monde où tout est noir ou blanc. Où ce qui est noir est riche, puissant et dominant. Où ce qui est blanc est pauvre, opprimé et méprisé. Un monde où les communautés s’affrontent à coups de lois racistes et de bombes. C’est un monde où Callum et Sephy n’ont pas le droit de s’aimer. Car elle est noire et fille de ministre. Et lui blanc et fils d’un rebelle clandestin…
Et s’ils changeaient ce monde ?

Mon opinion personnelle :

J’avais beaucoup aimé la plume de Malorie Blackman dans Boys don’t cry, et j’avais beaucoup entendu parler de cette série sans jamais la débuter. Je ne remercierai jamais assez Marinette qui m’a vraiment donné pour de bon envie de lire ce premier tome, avec sa chronique… Car il est un gros, gros coup de coeur. (Chacune à notre tour, après moi avec Frangine ^^)

Les personnages étaient incroyables. Callum, jeune garçon terriblement intelligent, renfermé, soumis, amoureux. Je me suis vraiment attachée à lui. De même qu’à Sephy, jeune fille un peu rebelle, mal dans sa peau, outrée par le monde qui l’entoure, amoureuse. Ils allaient tellement bien ensemble, et dégageaient des sentiments si incroyables… Ils m’ont envoûté. J’ai aussi beaucoup apprécié Lynette, la soeur aînée de Callum, pour sa bravoure et sa douceur. Mais j’ai haï les parents de Sephy, odieux personnages.

Le style de l’auteur était incroyablement impressionnant. Tellement puissant, tellement juste, tellement dénonciateur… Il y avait une véritable poigne dans ses mots. J’en étais toute retournée. Un véritable délice qui m’a fait lire ce roman en une journée.

Quant à l’intrigue, il n’y a pas de mot pour la décrire. Je ne voulais pas m’en défaire. Ce monde, si horrible, honteux, dénonçait avec merveille le racisme, la xénophobie aussi. A chaque page, il se passait quelque chose de magique, d’important. Énormément de drame, très peu de joie. Cependant, tellement de vérité… J’étais époustouflée. Tour à tour, Callum et Sephy nous narraient leur histoire. Des hauts, des bas, mais toujours de l’amour. C’était le message de ce livre. La différence sociale est grandement évoquée dans cet ouvrage, avec délicatesse et force. Durant ma lecture du roman, j’ai été toujours très surprise. L’action ne s’arrêtait jamais. L’émotion non plus. La plupart du temps, j’avais envie d’entrer dans l’histoire pour aider Callum et Sephy… Sans le pouvoir. Un des évènements du roman m’a énormément plu, c’est un thème qui me fascine, et le retrouver au sein de ce bouquin déjà extraordinaire m’a carrément envoûté. L’injustice qui régnait dans ce monde était tellement flagrante que le lecteur se sentait remis en cause. Sa vision des choses est changée, et le fait réfléchir. C’est exactement ce que je recherchais dans un livre comme celui-ci.

La fin était… Horrible. Bouleversante, traumatisante, belle, bien écrite… Un vrai poignard. Certes, une petite étincelle de bonheur arrive, prometteuse pour les prochains tomes. Mais tout de même, ce qui se passe m’a vraiment mise KO. C’était tellement éprouvant, choquant, et… Injuste…

Le seul détail que j’aime moins, c’est la couverture de l’édition que j’ai lue. Mais l’autre, la nouvelle, est bien plus agréable à regarder. Quant au titre, et bien, il dit tout ce qu’il a à dire, symboliquement.

Voilà, un coup de coeur incroyable pour ce premier tome. Une envie dévorante de lire la suite, car il s’agit d’un message de dénonciation, avec des personnages saisissants, une histoire bouleversante, et une force surhumaine. A lire, vraiment d’urgence.

Coup de coeur !