Bonjour à vous tous !
Aujourd’hui, je chronique (enfin !) Il faisait chaud cet été-là d’Agnès de Lestrade. Mais cette chronique sera particulière, car je vous avais promis un petit supplément… Tout d’abord, un immense MERCI à l’auteur, qui m’a envoyée en avant-première son nouveau roman, Il faisait chaud cet été-là. Non seulement elle me l’a en plus dédicacé et envoyé dans une enveloppe customisée, mais elle a aussi accepté de répondre à quelques questions pour vous et pour moi…
Je commence par ma chronique qui va être élogieuse, car Il faisait chaud cet été-là est un roman vraiment… Wouah !
Il faisait chaud cet été-là
Titre : Il faisait chaud cet été-là
Auteur : Agnès de Lestrade
Editions : Le Rouergue
Année de parution : 2013
Pages : 62 pages
Résumé :
« Tu te souviens, Violette, il faisait chaud cet été-là. Nous étions parties en vacances chez ta grand-mère, en Provence. C’était l’été de nos quatorze ans. »
Parfois, on devient amie avec une fille qui ne nous ressemble pas du tout. Qui est même notre parfait opposé. Parfois aussi, on se laisse éblouir par les apparences. Et il suffit de quelques jours ensemble pour découvrir son autre visage…
Mon opinion personnelle :
J’avais totalement flashé sur la couverture et le résumé alléchant du livre, et c’est donc pour cela que je l’ai demandé à Agnès de Lestrade. J’étais donc ravie quand elle m’a fait part de son enthousiasme envers cette proposition ! Et aussitôt reçu, aussitôt lu. J’avoue que j’avais un peu peur : Et si je ne l’aime pas ? J’aurais demandé tout ça à l’auteure pour rien…
Mais mes doutes se sont vite envolés. J’ai été totalement happée par l’histoire, que je n’ai pas vue passer. Et je ne risque pas de l’oublier de si tôt…
Commençons par les personnages. Les deux principales héroïnes étaient Violette & Blanche, deux amies de collège. Chacune à leur manière, elles ont su me séduire. Violette parlait fort, Violette était pleine d’énergie, fougueuse, heureuse… Jusqu’au début des vacances, où elle change petit à petit, laissant découvrir un autre visage beaucoup moins agréable et enjoué… J’ai été touchée par son histoire, et lui ai pardonnée toutes ses erreurs. En effet, j’ai vraiment trouvé que ce personnage était atypique et surprenant. Malgré ses fautes, j’avais envie de l’aider, et non pas de la détester. A l’inverse, Blanche était discrète, posée, réfléchie, en arrière-plan. Elle était plus « basique », mais charmante tout de même. Narratrice de l’histoire, elle s’adresse à Violette tout au long du roman, ce qui la rend plus proche du lecteur. Elle aussi, je voulais l’aider, tout en la mettant en garde. Le duo était donc totalement opposé, mais j’ai trouvé qu’elles se complétaient bien et installaient un équilibre entre elles. Pour ce qui est des autres personnages, tels que la grand-mère de Violette, Romain, l’adolescent ami de Blanche et Violette, j’avoue leur avoir accordés moins d’attention, car j’étais vraiment captivée par les deux filles. Mais j’ai beaucoup aimé Romain, pour sa gentillesse et sa compréhension.
Passons au style de l’auteur. J’ai plus retrouvé celui de Les mots qui tuent que de Le jour où j’ai abandonné mes parents. En effet, il y avait moins d’humour, et nettement plus d’originalité, et surtout d’émotion. L’ambiance était nettement plus sombre. L’emploi fréquent de la deuxième personne du singulier m’a un peu déstabilisée le temps d’une page, et après, ça m’a plutôt intriguée puis charmée. Un parti pris réussi ! Au niveau du vocabulaire employé, il était profond, et plutôt « appétissant ». J’ai aimé les petites annonces qui clôturaient les chapitres, plutôt que de les balancer en milieu d’un roman.
Puis l’intrigue… Je commence par mon seul point négatif, afin de finir sur du positif : J’ai trouvé le roman un peu trop court… Peut-être que l’histoire n’aurait pas tenu sur une durée plus longue, mais j’aurais aimé en savoir un peu plus, peut-être en ayant plus d’aperçu de Violette et Blanche au collège.
Mais ensuite, je passe à une avalanche de positif ! L’idée de base m’a vraiment emballée. Une histoire d’amitié qu’on pense assurer et assumer, mais qui se révèle cacher des détails assez inquiétants… Donc voilà, innovant, surprenant. Ensuite, l’évolution des personnages était bien rythmée, il n’y avait pas de passages creux ou « hyperactifs ». Le lecteur lisait dans un éternel suspense délicieux. Il y avait également des rebondissements et revirements de situation assez intéressants. Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est la fin. Elle était assez secrète, assez froide, assez triste, mais surtout très réaliste et émouvante, ce que j’ai énormément apprécié. Le lecteur apprend une nouvelle qui ne le laisse pas de marbre, et cela fonctionne très bien.
La couverture du roman était aussi très belle, avec un mélange de couleurs dynamique et frais, bien en accord avec le livre.
Donc au final, un roman superbe, original, simple à lire, mais qui promet de belles surprises. Je vous le recommande très vivement afin de découvrir quelque chose de nouveau et de passer un moment empli d’émotion !
Voilà, j’espère que ma chronique vous a paru à mon image : Hyper enthousiaste !
Je vous propose ensuite l’interview d’Agnès de Lestrade, qui est une personne avec un coeur en or, très sympathique et ouverte, drôle et un poil déjantée !
Agnès de Lestrade, auteur interviewée à propos d’Il faisait chaud cet été-là, mais également auteure de romans tels que Les mots qui tuent, Le jour où j’ai abandonné mes parents, La petite fille qui ne voulait plus cracher, ou encore Mes géants mes parents… |
Agnès, ne sachant pas si j’ai le droit de publier la photo que vous m’avez envoyée, je mets celle-ci trouvée sur le Net en attendant ! |
Moi : Bonjour Agnès ! Je commence d’abord par un immense merci pour ce que vous avez fait pour moi !
Agnès de Lestrade : Mais qu’ai-je donc fait pour toi belle Mathilde ? ????? Ce ne serait pas plutôt l’inverse ?
M : Parlons un peu de vos écrits habituels… Vous avez écrit des livres pour à peu près tous les âges, tout en restant dans la jeunesse tout de même. Mais avez-vous une préférence entre premières lectures, ados, albums… ? Quel est le genre le plus dur à concevoir ?
AdL : J’aime écrire pour tous les âges, selon mon envie, mon humeur. J’aime alterner les textes humoristiques et les textes plus durs. Rien est compliqué pour moi à concevoir pour peu que l’envie soit là !
M : Comment vous est venue l’idée d’écrire ? Un coup de tête ? Un rêve d’enfance ? Un pari ?…
AdL : C’était il y a dix ans. J’étais conceptrice de jeux. Et puis un matin, une petite phrase intrigante s’est immiscée dans ma tite tête ; “la petite fille qui ne voulait plus cracher”. Il est paru ensuite à L’école des loisirs.
M : Ecrire, qu’est-ce-que cela vous apporte ?
AdL : Personnifier absolument tous mes sentiment. Avec drôlerie (enfin j’espère) ou avec plus de gravité.
M : A présent, le sujet principal de l’interview : Votre nouveau roman, « Il faisait chaud cet été-là », publié aux éditions Le Rouergue et sorti le 29 Mai 2013… J’ai pu le lire (Grâce à vous, merci encore !) en avant-première, et je dois avouer qu’après cette lecture, on ne peut s’empêcher d’avoir des questions… La plus « basique » : Comment vous est-venue cette idée ? Deux amies si proches, mais si éloignées, quelque part… Il faut quand même aller le chercher ! Est-ce une histoire vécue, entendue ?
AdL : Tout est parti du titre; c’est ma façon de travailler. Cette moiteur, cette canicule qui englue tout. Du coup, je suis partie sur une amitié moite et faussée dès le départ. Non je ne l’ai pas vécue. Enfant, je déménageais tous les deux ans. J’en ai gardé l’instinct d’aller vers les gens qui étaient bons pour moi.
M : Les personnages, Violette et Blanche,sont deux jeunes filles assez atypiques et très attachantes. Mais Violette possède un caractère qui ressort encore plus… Vous êtes-vous inspirée d’une connaissance ?
AdL : Je ne m’inspire que de mon imaginaire.
M : Violette et Blanche, c’est un peu le ying et le yang… Pourquoi un choix de caractères aussi opposés, mais qui se complètent pourtant très bien ?
AdL : Je ne dirais pas qu’elles se complètent. Je dirais qu’elles s’auto détruisent inconsciemment.
M : Personnellement, j’ai adoré ce roman très innovant. Un vrai message y était délivré, que le lecteur découvre à la fin du livre. Pourquoi avoir choisi de raconter une aventure comme celle-ci ?
AdL : Je suis fascinée justement par les amitiés qui n’en sont pas, même si elles en ont l’apparence. Un ami, c’est quelqu’un à qui l’on veut du bien, qu’on ne jalouse pas, qu’on ne juge pas. Dans cette histoire, la maladie de Violette fait que tout est sans cesse sur le fil du rasoir. C’est par petits signes saupoudrés au fil du récit qu’on s’aperçoit de son déséquilibre. Jusqu’au final. Au grand final, oserais-je dire !(Oulà, je me vante là, non ?)
M : Dans votre roman, le narrateur est Blanche, mais elle s’adresse à Violette. Pourquoi ce choix, assez atypique ?
AdL : Il me semblait que si Blanche voulait poser cette histoire sur du papier, peut-être pour l’exorciser, elle devait s’adresser directement à Violette. Le « Tu » s’est imposé à moi et j’ai adoré écrire de cette façon.
M : Lorsque vous avez débuté l’écriture du livre, l’issue était-elle déjà choisie ?
AdL : Je n’avais pas cette fameuse dernière phrase glaçante. Elle est venue toute seule. Comme une évidence. Un roman, c’est un puzzle. Il faut mettre les pièces dans le bon ordre.
M : « Il faisait chaud cet été-là » est sorti en Août dans la revue Je bouquine sous le nom de « Dangereuse ». Comment expliquer ce choix de réédition ? Etait-ce votre envie ?
AdL : Je l’ai proposé au Rouergue qui l’a aimé et publié en Doado (Champomy….c’est mon premier Doado ! J’attends vos félicitations hon hon ! )
M : Après ma chronique très enthousiaste, je vous laisse la parole : En quelques mots, comment pourriez-vous convaincre les lecteurs de cette interview qu' »Il faisait chaud cet été-là » est à lire ?
AdL : Convaincre ? Je crois chère Mathilde que tu es mon meilleur agent en la matière !!!!
M : Un petit mot pour la fin ?
AdL : Euh….Je file faire ma valise. Je pars demain pour une tournée de 12 jours auprès des lecteurs Suisse. En rentrant, j’aurais même leur accent apaisant !
M : Voilà, mes questions sont terminées ! Un grand merci encore pour l’exemplaire d' »Il faisait chaud cet été-là » et pour l’interview !
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Et voilà !! J’espère que cette interview vous aura plu ! En tous cas, je me suis éclatée dans cette aventure !
Encore merci à Agnès de Lestrade pour sa collaboration plus qu’importante !
Et un conseil : Foncez lire Il faisait chaud cet été-là dès que possible !
Bonne soirée !
Mlle Mathilde, administratrice du blog.
Tu me donnes envie là ! Je vais essayer de l'avoir le plus rapidement (:
Tu as intérêt 😉
Oh! Mais je l'avais lu dans l'édition de JeBouquine! Il m'avait beaucoup plu, d'ailleurs, mais je n'en avais pas parlé sur mon blog…! Un mélange glacial d'amitié et de jalousie…Agnès de Lestrade a réussi à faire passer ses sentiments diablement bien et tout est parfaitement dosé… J'en garde un excellent souvenir!
Super interview, et très belle chronique! Bravo à vous deux pour cette collaboration de choc! 😉
Génial ! Je suis contente que tout ça te plaise 😀 <3
J'ai bien envie de le lire!
Ta chronique est tellement enthousiaste que maintenant j'ai envie de le lire :p
Est-ce que tu sais si l'auteur a un site ? Comme elle dit dans ton interview qu'elle part en tournée en Suisse, j'aurais bien aimé savoir si elle passait par Genève mais, malheureusement, je n'ai rien trouvé sur internet 🙁