XXL

« Si j’étais aussi grosse qu’elle, je me tuerais », dit Maman en montrant du doigt une photo de Marilyn Monroe dans son magazine. Je suis dans la cuisine, en train de faire griller du pain. Maman n’achète que du pain danois à faible teneur en sel, le genre qui contient plus d’air que de farine. Son nouveau régime l’autorise à en manger deux tranches au petit déjeuner. « Tu me préviendrais, hein, si j’étais grosse comme ça? » Je me tourne vers elle, je vois ses os à travers ses vêtements. Je mens : « Evidemment. »

Le poids a toujours été un sujet épineux pour Carmen. Rien de surprenant : sa propre mère lui répète comme une litanie qu’être mince, c’est être belle ; c’est réussir dans la vie ; c’est obtenir tout ce que l’on veut… Alors c’est simple: Carmen sera mince. Quel qu’en soit le prix.

Mon opinion personnelle :

Une amie m’avait déconseillée ce livre. Je l’ai quand même lu, et j’ai beaucoup aimé ! Il y avait un superbe contraste entre une mère anorexique et sa fille obèse. Certes, il y a beaucoup, (Trop ?) d’allusions à la nourriture, trop de détails, mais ce fût le charme du livre. J’ai adoré le personnage de Lisa, la tante de Carmen, qui n’est pas censée la voir. Cette designer pour ongles était très humaine, et courageuse. J’ai adoré lire les passages sur les manucures décrites dans le roman, très réalistes et amusants. Une énorme révélation éclate à la fin du livre, mais elle ne m’a fait ni chaud ni froid. Bref, je vous conseille ce livre !