Titre de la série : Arena 13
Numéro du tome : 1
Auteur : Joseph Delaney
Editions : Bayard
Année de parution : 2015
Pages : 379 pages
Prix : 15,90 €
Résumé :
Les temps sont funestes pour l’humanité, qui a presque disparu de la Terre, vaincue par des machines douées de conscience. Les derniers humains vivent confinés dans le pays de Midgard, entouré par une infranchissable barrière de brouillard. Au-delà, personne ne sait ce qu’est devenu le monde. Dans les arènes de Gindeen, la seule ville du pays, des combats se succèdent toute la journée. Dans l’Arène 13, on mise sur celui qui, le premier, fera couler le sang, on parie sur celui qui trouvera la mort… Un jour, un jeune garçon, Leif, arrive à Gindeen… Son ambition ? : Combattre dans l’Arène 13 et défier Hob qui terrorise les habitants et vole leurs âmes. Il veut prendre sa revanche sur l’infâme créature qui a détruit sa famille, devrait-il y laisser la vie.
[Pour lecteurs avertis.]
Mon opinion personnelle :
Je commence par remercier Dimitri et les éditions Bayard pour cet excellent envoi !
J’avoue tout : J’étais très dubitative en débutant cette lecture. Ma copine Marie, ancienne blogueuse à la retraite, pour ceux qui l’ont connue, était une fan inconditionnelle de Joseph Delaney. N’ayant jamais rien lu de cet auteur, j’étais un peu inquiète de commencer avec cette série, dont la couverture me rebutait un peu. Néanmoins, en réalité, c’est une brillante surprise que j’ai eue.
Les personnages sont très intéressants, et très attachants. Le narrateur, Leif, est un jeune homme ambitieux, brave, déterminé. Il m’a largement fait penser à un héros mythologique, et en a toute la trempe. Je l’ai beaucoup apprécié, car, pour une fois, ce n’est pas un personnage principal à qui tout réussit. Il se prend des vents, des ratés. Il ne s’en sort pas toujours. Il nous semble ainsi plus humain, et le lecteur s’identifie mieux à lui. Quant aux personnages secondaires, ils sont tout aussi fascinants. Les deux camardes de Leif, Deinon et Palm, sont aux antipodes l’un de l’autre, aussi bien dans leurs personnalités bien définies que dans le coeur du lecteur. Kwin, la fille de Tyran, maître de Leif (Je crois que je vous ai perdus, non ?) est absolument égoïste, capricieuse. Et vous savez quoi ? C’est génial. Parce que, pour une fois, la minette du bouquin n’est pas un ange. J’aime l’originalité. Dernier personnage qui m’a profondément marquée : Kern, le professeur du protagoniste. J’ai été très touchée par son caractère, et par l’attention qu’il porte à son brillant et fougueux et élève. Tout à fait le genre de mec discret, mais mémorable.
Le style de l’auteur est très simple, mais très efficace. Il y a beaucoup de soin dans les descriptions, ce qui nous permet de tout à fait nous représenter le très riche univers mis en scène. Le rythme est entraînant, convaincant. A ma grande surprise, alors que je pensais ramer un peu, j’ai accroché dès le début, comme prise dans une bourrasque de talent. On se retrouve absolument immergé dans l’histoire, qui défile toute seule, sans effort de notre part. Excepté le fait de devoir lâcher le bouquin pour réviser son BAC blanc. C’est tout à fait accessible, (Le style, pas les révisions de BAC blanc, malheureusement) et pourtant, c’est très réfléchi, cela se sent. C’est donc une très belle découverte, qui donne réellement envie de découvrir les autres ouvrages de Joseph Delaney.
Quant à l’intrigue, et bien, en ce qui me concerne, c’est aussi une réelle réussite. Comme je vous le disais, l’univers imaginé est brillant, séduisant, déroutant. Très détaillé, il ne semble avoir aucune faille. Je dis semble, car en réalité, il y a un petit tracas qui m’a hantée tout au long de ma lecture : QUAND ? Au début, j’étais persuadée de lire un récit mythologique. Puis, post-apocalyptique. En fait, je ne sais pas. Comme je suis très chiante pointilleuse, cela m’a taraudée pendant toute ma lecture, et je regrette d’avoir rencontré l’auteur avant de lire le livre, au SLPJ 2015. Néanmoins, cela n’est pas pour autant gênant dans la compréhension, c’est juste que j’aime tout savoir sur tout. Voilà, c’était mon instant chiant, car après, ce n’est que du positif. A ma grande surprise, j’ai trouvé dans ce récit des idées novatrices, qui se démarquent. On a devant nous une trame assez violente, assez déshumanisée. Pas d’ambition de sauver le monde, de briller. Simplement, une histoire très personnelle, des choix très personnels. Et cela m’a semblé bien plus crédible, et donc bien plus intéressant. Les grandes aventures altruistes, c’est beau, mais utopique. Là, il y a davantage d’intérêt. Les relations entre les personnages sont elles aussi plus parlantes, car plus simples, plus naturelles. Il n’y a pas de revirement de situation abracadabrantesques, (Même si j’ai récemment appris que ce mot n’existait pas) simplement quelque chose de terre-à-terre. Ce qui m’a sincèrement plu. Je vous parlais de violence, il faut que je le reprécise : Cœur bien accroché indispensable. C’est certes captivant, mais aussi sanglant. Toutefois, n’exagérons rien : C’est tout à fait lisible. Et sensé. Oui, sensé, car ce n’est pas taper pour taper. Rah, je m’emballe, je perds le fil de ce que je veux dire, sûrement trop de choses d’ailleurs. Où en étais-je ? Ah oui ! Je voulais vous parler de l’évolution que connait ce roman. Petit à petit, les événements se font plus mûrs, plus sombres. L’auteur joue avec nos nerfs, mais aussi avec notre coeur. A un moment bien précis, j’étais tellement choquée, dégoûtée, que j’ai dû relire le passage et faire une pause, pour digérer la nouvelle. Pas question de nous ménager. C’est parfait, cela nous permet de vivre l’aventure à 100%. On a également l’occasion de découvrir plusieurs révélations diversifiées, qui apportent encore plus de relief au texte. La plupart du temps, on ne les voit même pas venir. On pense savoir, et en réalité… Non. Bref, c’est un peu brouillon tout cela, mais je déborde d’enthousiasme pour ce premier tome, et j’ai réellement envie de vous motiver à le lire. Si je vous ai perdus en chemin, retenez le titre, et l’adresse de la librairie la plus proche de chez vous. Cela devrait suffire.
La chute est tout à fait à la hauteur du reste. Bien proportionnée, entre révélations, explosion d’actions, et calme, elle permet au lecteur de dresser un rapide bilan de la situation, avant d’ouvrir sur quelque chose de nouveau. Etant donné que les choses vont en s’accélérant dans l’ouvrage, on a besoin d’une fin plus mesurée pour ne pas perdre le fil. Et ça, l’auteur l’a très bien compris. Bon, c’est simplement un réel supplice de ne pas en savoir plus. Les pistes sont lancées, il n’y aura plus qu’à les suivre. Je suis extrêmement impatiente de dévorer le tome 2, et d’avoir encore plus de réponses, mais surtout, encore plus de questions. Je sens que Joseph Delaney nous réserve de grandes choses. Je serai donc assurément au rendez-vous. Vous aussi, d’ailleurs !
Je pense que vous l’avez plus ou moins compris ; j’ai réellement du mal avec la couverture. Je ne suis pas persuadée qu’elle reflète bien la flamme de cet ouvrage, ni qu’elle attire vraiment l’oeil. C’est dommage, car le contenu est sensationnel. Comme quoi, l’habit ne fait pas le moine ! Le titre est assez neutre, mais bien représentatif du livre. J’aime bien !
Au final, il s’agit d’une excellente lecture que je garderai en mémoire. Tout est fait pour plaire : Les personnages, le style, le schéma narratif. Entraînant, époustouflant, grisant ; voilà ce qu’est ce roman. Et surtout, surtout, il change, se fout des codes, et adopte un état d’esprit plus réaliste qui fait du bien. Je vous recommande vivement ce début de série, très prometteur, et absolument démentiel. Quant à moi, il me tarde de lire la suite !
J’ai adoré ! |
Livre se trouvant dans ma propre bibliothèque.
Livre reçu grâce aux éditions Bayard. Merci à eux !
Tu m'as convaincue ! J'ai hâte de pouvoir lire ce livre – surtout que j'ai déjà lu quelques Epouvanteur, et les ai appréciés…une nouveauté de Joseph Delaney devrait donc me plaire ♥ Merci pour ta belle critique !
N'ayant jamais lu d'autres livres de Delaney, je ne peux pas comparer, mais il n'y a en effet pas de raison que celui-ci ne te plaise pas, surtout qu'il est réellement addictif et réussi ! 🙂
Il me le faut, j'a-do-re Jospeh Delaney, alors IL ME LE FAUT !!!
OUI, IL TE LE FAUT ! :')
J'adooore L'épouvanteur et je suis contente de voir que cette nouvelle saga de l'auteur est prometteuse. Un premier tome que j'ai dévoré, vivement la suite.
Passe le bonjour à Marie 😉
Je suis totalement d'accord, vivement le prochain épisode !
Le bonjour est transmis, elle te salue aussi ! 🙂
C'est un livre qui me tente beaucoup, tu donnes très envie ^^
Camille 🙂
J'espère que tu le liras, il est absolument addictif !
Je suis d'accord pour la couverture, elle n'est pas très attirante, mais rien que le fait que ce soit Joseph Delaney qui l'ait écrit me donne super envie de le lire ^^ et c'est encore plus le cas quand je vois ce genre de chroniques !
Eh, il faut que tu lises l'épouvanteur 😉
Ahaha, ça, je veux bien le croire !
Promis, je me mets à L'épouvanteur dès que possible !!
Je veux et je vais le lire un jour héhé 😉 Je suis contente que ton avis soit bon, c'est quand même un livre de Delaney, le Grand, l'Unique !
Et pour ce qui est du cadre, effectivement, c'est la même chose dans l'Epouvanteur : au début je me croyais au moyen âge, puis dans un récit fantastique, puis dans le futur… Il aime jouer avec le temps l'auteur je pense 😉
(et au passage, c'est vrai, lire des bouquins, c'est plus accessible que le bac blanc… Malheureusement)
Maintenant, faut lire l'Epouvanteur ! :p
Je te le prête quand tu veux !
Ah, ça me rassure… Je ne suis pas la seule à ne pas comprendre !
(Oui, si le BAC blanc était une épreuve de lecture… :') )
Ouiiii, promis ! ♥
J'avais vu pas mal d'avis mitigés sur ce livre et le tiens est très positif alors j'en suis ravie parce que j'aime beaucoup cet auteur 🙂
Franchement, alors que je ne pensais pas aimer, j'ai été totalement séduite ! J'ai hâte de découvrir d'autres ouvrages de sa plume !