Titre : L’îles des oubliés
Auteure : Victoria Hislop
Editions : Les Escales
Année de parution : 2012
Pages : 427 pages
Prix : 22,50 €
Résumé :
Alexis, une jeune Anglaise, ignore tout de l’histoire de sa famille. Pour en savoir plus, elle part visiter le village natal de sa mère en Crète. Elle y fait une terrible découverte : juste en face du village se dresse Spinalonga, la colonie ou l’on envoyait les lépreux… et ou son arrière-grand-mère aurait péri. Quels mystères effrayants recèle cette île des oubliés ? Pourquoi la mère d’Alexis a-t-elle si violemment rompu avec son passé ? La jeune femme est bien décidée à lever le voile sur la bouleversante destinée de ses aïeules et sur leurs sombres secrets…
Mon opinion personnelle :
Je n’avais que vu ce livre avant qu’un ami, Mattéo, me propose de le lire. Toujours assoiffée de nouvelles découvertes, j’avais accepté avec grand plaisir. Malgré un début difficile, je dois dire que j’ai adoré cet ouvrage.
Je n’ai envie de centrer mon analyse des personnages que sur deux d’entre eux : Maria et Anna, deux soeurs. Bien entendu, j’ai préféré Maria. Sa jeunesse, sa douceur, son intelligence, tout m’a plu chez elle. Elle était si chaleureuse, et pourtant, si peu gâtée par la vie… J’avais sans cesse envie de la suivre, de la soutenir. Elle a vraiment su rester humble malgré tout, et c’était incroyable. Ca, c’est un personnage en or. Sa soeur Anna était tout son opposé. Menteuse, horripilante, méchante, traîtresse… Je l’ai détestée. Elle, j’avais envie de la gifler, je ne comprenais jamais son comportement, et j’ai été bien contente de son sort. Certains personnages secondaires étaient également admirables, comme Fotini, Kyritsis, Eleni, Giorgis… Ils ont contribué très fortement à rendre l’ouvrage merveilleux. Mais d’autres me tuaient, comme Manolis, ou Andras. Des ordures !
Le style de l’auteure était progressif, mais très intéressant. J’avoue qu’au début, j’ai eu du mal à m’y faire, mais peu à peu, je me suis mise à l’adorer. Elle savait captiver son lecteur, le faire vibrer, ça devenait super agréable à dévorer. Elle employait un vocabulaire riche, documentée, instructif, j’appréciais beaucoup sa plume. Elle savait toujours surprendre, relancer le rythme pile quand l’histoire s’essoufflait… C’est une écriture très intimiste, il faut du temps pour s’y habituer, mais par la suite, il est impossible d’en sortir.
J’en viens donc au scénario. Bon, je vais être franche, le début a été catastrophique. La moitié même. Les 200 premières pages sont très lourdes, lentes, répétitives, fastidieuses. Je m’ennuyais beaucoup, je n’arrivais pas à pénétrer dans l’histoire, à m’habituer au style, à apprivoiser les personnages. C’était très philosophique, mais en même temps, la vie des protagonistes défilait, mais ça ne m’intéressait pas vraiment, il fallait qu’il y ait la petite étincelle pour allumer le brasier. Je sentais bien qu’on avait du bon bois prêt à brûler, mais sans feu, ça ne prenait pas. C’est seulement à partir de la rencontre entre Maria et Manolis que je me suis vraiment intéressée à l’intrigue. Et ensuite, ça coulait tout seul. J’étais devenue totalement captivée, je voulais toujours en savoir plus. Les événements s’enchaînaient, on était totalement pris dans l’histoire qui devenait de plus en plus mouvementée. Ca brûlait de mille feux, aucun ennui n’était possible, il y avait toujours quelque chose à découvrir. Bien entendu, je m’incline également devant toute la documentation que fournit cet ouvrage. La thèse de la lèpre est superbement bien abordée et traitée. On apprend beaucoup de choses, les stéréotypes sont brisés, on sent que l’auteure est à l’aise dans son sujet. Ce petit côté dramatique m’a enchantée. J’ai trouvé que l’auteure faisait vraiment des choix très pertinents, qui permettaient d’avancer dans le roman, sans le couler, mais sans pour autant totalement le remonter à la surface. C’était passionnant !
Je dois admettre que la chute était elle aussi bien pensée. Tout d’abord, on apprend ce qu’il est advenu de chaque personnage, ce que j’ai beaucoup apprécié. Ainsi, on n’avait aucun goût d’inachevé en bouche. J’ai trouvé que tout s’alignait correctement, la cohérence était bien respectée. On avait encore et toujours des surprises, qui apportaient, jusqu’à la dernière page, du pep’s à l’histoire. Certes, on pouvait un peu se douter de la fin en débutant le livre, mais toutefois, il faut admettre qu’il était impossible de tout deviner dans le moindre détails. Et justement, l’auteure a profité de ça pour créer encore un peu d’innovation dans son récit, ce que j’ai trouvé très agréable. Cependant, je ne sais pas si personnellement, j’aurais opté pour certains des éléments, mais globalement, c’était un final réussi.
J’ai beaucoup apprécié le titre, qui signale avec beaucoup de tact la politique des gens vis-à-vis des lépreux. Cette philosophie apportait une touche très plaisante au bouquin. Pour ce qui est de la couverture, elle était assez simple, mais bien symbolique, on se représentait bien après la lecture chaque élément, ce que j’ai trouvé bien.
Voilà donc une lecture qui aurait peut-être pu être un coup de coeur si la lecture de la première moitié n’avait pas été aussi laborieuse. Pourtant, la deuxième moitié était si incroyable qu’elle a largement remonté le niveau de ce livre. Je vous le recommande vivement, accrochez-vous au début, vous aurez une belle surprise par la suite. D’autant plus qu’il me semble que le sujet traité, la lèpre, est assez innovant, non ?
J’ai adoré ! |
Merci à Mattéo pour la découverte et le prêt de ce roman !
Un roman qui connait un bru petit succès sur la blogosphère lectures. Il fera assurément parti de mes lectures 2014.
Une amie me l'a offert pour Noel. J'espère aimer au moins autant que toi !
Tout le monde en parle tellement, j'ai bien envie de tenter!
Je ne connaissais pas, je suis intriguée!
Bonne année 🙂
J'ai beaucoup aimé ce roman,et je suis rentrée très vite dans le vif du sujet,, dès qu'Alexis est arrivée en Crète, autant dire tout de suite et j'ai lu presque en non -stop en 3 jours……
j'ai adoré ce roman 🙂