Titre : Si c’est un homme
Auteur : Primo Levi
Editions : Pocket
Année de parution : 1999
Pages : 314 pages
Prix : 6,10 €
Résumé :
Ce livre est sans conteste l’un des témoignages les plus bouleversants sur l’expérience indicible des camps d’extermination. Primo Levi y décrit la folie meurtrière du nazisme qui culmine dans la négation de l’appartenance des juifs à l’humanité. Le passage où l’auteur décrit le regard de ce dignitaire nazi qui lui parle sans le voir, comme s’il était transparent et n’existait pas en tant qu’homme, figure parmi les pages qui font le mieux comprendre que l’holocauste a d’abord été une négation de l’humain en l’autre.
Mon opinion personnelle :
[EDIT 2015 : Deux ans plus tard, je relis cette chronique, et en suis horrifiée. Je souhaiterais éclaircir un point : Oui, j’ai été très maladroite dans le choix des termes, et dans la façon de tourner mes phrases. Disons que j’étais jeune et naïve… (Dit-elle à 17 ans, qu’elle est mignonne…) Bref. Je n’ai pas articulé mon article de façon pertinente, c’est très clair. En revanche, si je regrette la façon dont j’ai tourné les choses, je tiens à préciser que je n’ai pas changé d’avis quant à l’idée générale du récit. J’aurais dû faire preuve de plus de tact pour le dire, mais je n’ai aucun regret sur ce que j’ai pu penser de ce livre. Voilà pourquoi je conserve ce billet « en l’état », tout en rajoutant ces quelques lignes au début. Merci de votre compréhension !]
Mon professeur d’Histoire-Géographie de 3ème nous avait beaucoup parlé de ce livre. Cette année, pour mon cours de Littérature & Société, j’ai dû le lire. J’étais assez contente, je pensais l’apprécier. Et en fait, non, j’ai été très déçue.
Je n’ai pas réellement réussi à m’attacher aux personnages. Ils sont réels, puisqu’il s’agit d’une autobiographie. Néanmoins, le narrateur mettait tellement de distance, c’était tellement froid, que je ne ressentait rien. Je sais que tout repose sur cette idée, mais l’auteur est plus automate qu’humain, et pour moi, ce n’est pas passé. En plus, il y avait beaucoup de personnages, qui ne restaient présents que peu de temps, et il était impossible de s’y retrouver. Très déstabilisant !
Comme je viens de vous le dire, le style de l’auteur était vraiment très particulier, très blasé. C’est horrible de dire ça, mais pour un roman sur un sujet qui me touche autant, je n’ai rien ressenti. J’avais comme l’impression que le narrateur restait en surface, n’allait pas en profondeur, et ça m’a cruellement déçue. Des fois, je me demandais s’il avait des émotions, car on restait totalement dans le superficiel.
Le roman, qui est une autobiographie, traite des horreurs vécus par les déportés durant la Seconde Guerre Mondiale. J’ai appris pas mal de choses, car d’un point de vue documentaire, pas de problème, y a du lourd. Mais du côté romanesque, franchement, il n’y avait pas grand chose. Je m’ennuyais beaucoup. J’ai également trouvé que l’auteur se répétait beaucoup, qu’il décrivait toujours les mêmes choses, les mêmes horreurs. Et encore une fois, les sentiments n’étaient pas mis en avant. C’était vraiment dommage, car dans un roman comme celui-ci, on s’attend à pleurer toutes les larmes de son corps. Il y avait en revanche de bonnes anecdotes, mais selon moi, elles n’étaient suffisantes pour rendre le roman passionnant. J’en voulais bien plus, et ce n’était pas au rendez-vous. De plus, c’était vraiment très lent comme rythme de narration.
Plus la fin se dessine, plus le récit s’accélère, se fait brouillon, s’emmêle. On a de moins en moins de choses intéressantes, ça va de plus en plus vite, on comprend de moins en moins… L’auteur parsème l’ouvrage de détails sur le futur, se concentre très peu sur la libération, on en sait presque plus sur les autres que sur lui… Rien de prenant, comme je l’espérais. Je me suis à peine rendue compte que l’ouvrage était fini, car pour moi, ce n’était pas une fin. A la limite un épilogue, mais c’est tout. Je n’ai vraiment pas compris ce choix de l’auteur, très ennuyant.
Petit mot sur le titre, que par contre, j’adore. On ressent vraiment la cruauté des nazis envers les Juifs, et le doute sur la nature humaine ou animale des Allemands ressort très bien, c’est excellemment bien choisi. La couverture n’est pas très attrayante. Elle fait plutôt peur, mais c’est normal, et ça ne m’a pas gênée. C’est dans le contexte, c’est symbolique, et c’est ce que j’attends d’une couverture.
Bon, ma chronique n’est pas emballée du tout… Je pense être passée à côté de cet ouvrage pourtant très apprécié d’habitude. Alors je pense qu’il faut que vous le lisiez tout de même, rien que pour votre culture par exemple. Mais il ne me marquera pas, à cause de ses longueurs et de sa distance. Par contre, j’aurais appris des choses !
Je suis déçue… |
Je n’ai pas aimé… |
Livre se trouvant dans ma propre bibliothèque.
Bien que ton avis soit négatif, ce livre reste dans ma wish-list. Je suis quand même curieuse de découvrir cette histoire, et surtout le style de l'auteur qui est loin de faire l'unanimité…
J'attendais ton commentaire avec impatience, sachant que tu adores cette période !
Je m'en doutais, et je te dit que c'est une bonne résolution, car je pense être passée à côté.
C'est vrai que son style est vraiment très froid, j'avais plutôt l'impression que c'était un documentaire qui se répétait…
bon bah ça, c'est fait j'ai envie de te dire ^^
^^ J'ai l'impression d'être un montre…
Je vois bien ce que tu veux dire par rapport au style de l'auteur… dommage en tout cas, mais bon, tout ne peut pas nous plaire 🙂 bonne lecture !
Crois-moi, ça m'a carrément vexée ! Je voulais vraiment l'apprécier… Dommage d'avoir testé une bizarrerie comme ça.
Merci de ton passage !
Je devrais lire ce livre, tous le monde me le conseille… sauf toi apparemment. En même temps ça dédramatise un peu ce monstre de la littérature ^^' Je l'emprunterais sans doute un jour 🙂
Je me sens à peine coupable et mouton noir là ^^
Je pense que c'est quand même un livre à lire, rien que pour la culture, et car même s'il est selon moi mal écrit, ça reste un témoignage réel, avec tout ce qui va avec…