Titre : Eugénie Grandet
Auteur : Honoré de Balzac
Editions : Le Livre de Poche (Classique)
Année de parution : 2011
Pages : 274 pages
Prix : 3,10 €
Résumé :
Félix Grandet a été tonnelier. Grâce à un sens aigu des affaires et une avarice plus que prononcée, il a réussi à faire fortune en profitant des événements de cette époque instable. Autrefois maire de Saumur, il fait maintenant fructifier sa grande fortune tout en faisant croire à sa femme et à sa fille Eugénie qu’ils sont moyennement riches. Les habitants de Saumur, plus au courant de la fortune du père Grandet, voient en Eugénie Grandet le plus beau parti de la ville, et deux notables la courtisent ardemment. Celle-ci, d’une innocence réelle et d’une naïveté prononcée, ne se doute de rien. Jusqu’au jour où arrive son cousin Charles Grandet, fils du frère du père Grandet. Celui-ci est envoyé à Saumur par son père, riche négociant de Paris qui ayant fait faillite éloigne son fils avant de se suicider. C’est Grandet qui annonce son malheur au jeune homme. Plongé dans le désespoir, Charles trouvera dans sa cousine une âme tendre, les deux jeunes gens ne tarderont pas à s’éprendre secrètement l’un de l’autre.
Mon opinion personnelle :
J’avais déjà lu ce classique il y a 6 ans sans savoir qu’il s’agissait d’un classique, et j’avais beaucoup aimé. Lorsque j’ai du le relire pour mon cours de Français, puis celui de Littérature & Société, j’étais donc ravie. Sauf qu’après relecture, je me suis rendue compte que je n’aimais plus tellement que ça…
Les personnages étaient assez étranges et clichés. Eugénie, la Sainte Nitouche parfaite, belle sans l’être, soumise et naïve. Sa mère, encore plus soumise, et un peu ringarde. Son père, n’en parlons pas, avare, menteur, méchant, violent, sans coeur, cruelle… Charles, que j’aimais bien au début, et que j’ai fini par détester. Nanon, seul personnage à peu près potable dans cette basse-cour, vaillante, forte, et fidèle.
Le style de Balzac m’a plutôt bien plu. C’était très descriptif et assez lourd, mais au moins, on savait ce qu’on lisait. Parfois je n’étais pas forcément emballée par certaines tournures de phrases, qui tuaient le suspense. Mais globalement, ça m’a bien plu. On trouvait pas mal d’ironie, ce que j’apprécie dans les classiques. Et pour une fois, j’ai vraiment apprécié le fait de pouvoir lire sans être concentré comme un fou sur son livre au risque de ne pas comprendre, car c’était simple à lire pour un roman aussi ancien.
Passons à l’intrigue. De mémoire, c’était super sympa, assez contemporain… En fait, j’ai été plutôt déçue au final. On part sur un roman qui parle d’amour, d’avarice, de famille et de faux-semblants. Vu comme ça, ça parait prenant, tentant. Mais là, j’ai trouvé ça assez terne et très cliché. Les Grandet sont riches, extrêmement riches, mais seul M. Grandet, le père, le sait. Cet avare horripilant dissimule tout son argent, faisant vivre sa famille dans la misère. L’histoire est basée sur ce mensonge, et c’est parfois un peu longuet. Après, on a l’arrivée de Charles, le cousin, qui bouscule toute la maisonnée. Eugénie tombe bien sûr amoureuse, et ça devient réciproque. Là, aucune surprise, on s’y attend. Justement, j’ai trouvé que ça manquait cruellement de surprises dans cet ouvrage. Puis on suit le quotidien de nos protagonistes, qui évoluent tous peu à peu. Mais le problème, c’est que ce n’est pas passionnant, puisqu’on sait tout ce qui se passe. C’était assez dommage. En plus, je ne sais pas, je n’ai pas réussi à entrer dans l’histoire, cette fois…
Il y a juste une chose que j’ai adorée, c’est la toute fin. Charles ne m’ayant jamais inspiré confiance, j’ai été ravie de voir cette chute bien choisie. Ce n’est absolument pas gai, au contraire, mais c’est très bien dit, on en comprend beaucoup plus sur les personnages, et franchement, ça m’a plu. La situation est carrément renversée, et ça fonctionne très bien. J’ai eu pitié d’Eugénie sur plusieurs points, mais je l’ai encouragée dans d’autres. En fait, il s’agit d’une fin vraiment appréciable, qui relève le niveau de ce livre pourtant mal parti.
Côté titre et couverture, on ne peut pas dire grand chose. Le titre est on ne peut plus clair, mais en même temps ne veut pas dire grand chose. Et la couverture, honnêtement, elle n’est pas hyper attrayante, mais pas repoussante non plus. Simplement trop simple. ^^
Bilan, lecture mitigée, protagonistes déplaisants, style appréciable, fin incroyable, intrigue terne, livre objet à revoir… En fait, c’est totalement différent de ma première lecture, allez savoir pourquoi. Je ne recommande cet ouvrage que pour sa fin plaisante. Heureusement qu’il n’est pas très long !
J’ai été déçue… |
J’ai bien aimé ! *La fin* |
Normal qu'il y ait beaucoup de descriptions, c'est le chef de file du réalisme ^^
Je ne l'ai pas lu mais tu me donnes envie à cause de la "fin" :3
Justement, je l'ai beaucoup apprécié !
Ahaha, il est court et tu en auras forcément besoin un jour vu que tu fais L, alors n'hésite pas 🙂
J'adore Balzac et plus particulièrement le père Goriot 🙂
Alors je le note !