Titre : Sobibor
Auteur : Jean Molla
Editions : Gallimard (Scripto)
Année de parution : 2003
Pages : 189 pages
Résumé :
« Je l’ai fait pour qu’on m’arrête », répond Emma après avoir volé des biscuits dans un supermarché. Que se cache-t-il derrière ses mots, sa maigreur extrême, sa beauté douloureuse ? Quelle est l’origine de son anorexie : L’indifférence de ses parents, le silence, les mensonges savamment entretenus ? Emma veut savoir. Emma veut comprendre. La découverte d’un vieux cahier fera bientôt surgir du passé d’épouvantables secrets…
Mon opinion personnelle :
Je connaissais ce roman de titre et de vue. Je suis tombée dessus en vide-grenier, et ai lu le résumé. J’ai accroché, et l’ai reposé, me souvenant qu’il était en médiathèque. Je l’ai donc emprunté à mon passage suivant, et l’ai dévoré en peu de temps. Il m’a bouleversé…
Les personnages étaient très étranges. Emma était bouleversée, anorexique, déprimée, choquée, mal dans sa peau. Son histoire m’a touché. Sa grand-mère, Anna, était marquée par la guerre 39-45, et en conservait les traces. Très secrète, elle intriguait le lecteur. Son grand-père est très effacé et déprimé au début du livre, mais prend de l’importance à la fin du roman. Quant aux parents d’Emma, je les ai détestés. Ignorants, distants, froids, naïfs…
J’ai beaucoup accroché avec le style de l’auteur. Que ce soit dans les passages journaux intimes ou dans les narratifs, il y avait de la sensibilité, de la force, de la justesse… Un très bon fond pour un roman très dur.
L’intrigue mêlait deux sujets totalement opposés : L’anorexie, et la Seconde Guerre Mondiale. Pourtant, ils se complètement ici très bien. J’aime les drames, j’ai donc été comblée. Au début, j’avoue que je m’ennuyais un peu, mais assez rapidement, j’ai été happée. Il y avait énormément d’action, de suspense, de surprise. J’ai été effrayée de voir la déconsidération que les nazis avaient envers les Juifs. Et les liens qui se formaient peu à peu dans l’histoire m’ont éberlué. Je n’en revenais pas. L’auteur savait très bien jouer avec les nerfs de son lecteur. Je comprenais la détresse d’Emma, et avais envie de l’aider. Toutes ses interrogations me parlaient, et m’envoûtaient.
La fin était… Comment dire… Perturbante. La culpabilité écrasante qui planait sur les personnages me faisait peur. Et la révélation finale, qui a permis d’amener l’acte final… C’était grandiose. J’étais épatée. Mais choquée. Ca faisait quand même beaucoup de malheur pour une seule ado. Et elle n’avait pas l’air traumatisée… Mais en tous cas, c’était superbe.
La couverture, le titre, simple, court, mais symbolique. Je précise que la collection que j’ai lue est Ados, mais que le livre a aussi été publié dans des collections Adultes, donc qu’il s’agit d’un roman Ados/Adultes.
Un roman très intéressant et instructif, qui joue avec les nerfs et le coeur de ses lecteurs. Une bourrasque de dénonciation enrichissante, avec une force incroyable, et beaucoup de drame. A lire cependant !
J’ai bien aimé ! |
Je l'ai dans ma PAL depuis un bon moment, il faut que je le lise.
Lis-le entre deux lectures faciles, c'est très dur 😉
Ce livre est vraiment une belle découverte pour moi : il est à la fois intelligent et touchant… Par contre, Emma ne m'a pas particulièrement plu.
Moi de même, je ne pensais pas aimé autant !
Certes, mais je trouve qu'on peu comprendre ce comportement… La pauvre ! 🙁