Titre : Norlande
Auteur : Jérôme Leroy
Editions : Syros (Rat Noir)
Année de parution : 2013
Pages : 149 pages
Résumé :
Depuis huit mois, la Norlande est en deuil. Ce pays dans lequel tout allait bien, dans lequel personne n’avait besoin de sécurité parce qu’il n’y avait que deux meurtres par an tout au plus.
Clara, à travers un cahier destiné à sa correspondante française, raconte comment elle a assisté au drame et pourquoi elle s’en sent coupable.
Mon opinion personnelle :
J’avais entendu parler de ce roman sur le blog Rivière de mots de Goutte, il avait l’air très bien, j’étais donc contente de pouvoir le lire pour le comité de lecture jeunesse de ma médiathèque principal. Mais en vrai, j’ai trouvé ce roman touchant, mais sans plus…
Pour commencer, le personnage principal, Clara, était une jeune fille détruite, dévastée, psychologiquement morte. Je me suis beaucoup attachée à elle, j’avais envie de l’aider. Sa mère était elle aussi une femme très forte, au passé trouble, qui provoquait de la pitié. Rien à redire sur elles, et sur les personnages secondaires, tous intéressants à découvrir.
Le style de l’auteur était assez lent, mais profitable pour mieux s’approprier le pays de Norlande. Je l’ai donc bien savouré.
Là où je coince un peu, c’est au niveau de l’intrigue. Pourtant, cela démarrait de façon prometteuse : Une reconstitution d’une victime d’une tuerie. J’adore ce thème, et je trouvais la façon d’aborder l’événement très douce et équilibrée. Comme je venais d’étudier l’utopie et la dystopie en cours de Français et que cela rentrait pile dans le thème, j’étais ravie de le commencer. Dès le début, le cadre s’installait, le suspense progressait, on en apprenait toujours un peu plus à chaque page… Un cadre très approfondi et brillant s’installait. Cependant, une fois que ça a été fait, tout est allé très vite, j’ai à peine eu le temps de dire ouf, et le roman était terminé. A quoi cela sert-il de créer un cadre aussi génial si c’est pour ne pas l’exploiter ensuite ?? Il manquait au mois 100 pages au livre. Certes, il y avait de l’émotion, mais pas assez. Certes, il y avait des détails, mais pas assez. Franchement, j’en voulais plus. Alors oui, le thème et le cadre sont tellement bien que ça rattrape, mais.. Je suis quand même déçue. J’attendais bien plus. J’aurais aimé que la romance soit creusée, que l’on voit l’attentat se préparer, mais là, c’était vide. L’auteur portait plus sur l’émotion de l’après-événement que sur celle de l’avant-événement, et tout ce qui va avec. Dommage.
La fin était plutôt bien, assez simple à deviner, pas forcément incroyable, mais plaisante tout de même, en accord avec l’ambiance du livre.
La couverture était plutôt jolie, très symbolique, ce me qui me plait bien.
En clair, je recommande ce roman pour sa première partie, mais pas pour la deuxième. Ce n’était pas assez exploité… Car un cadre sans histoire, cela ne sert pas beaucoup…
Je suis déçue… |