Titre : Un secret
Auteur : Philippe Grimbert
Editions : Le Livre de Poche
Année de parution : 2007
Pages : 185 pages
Résumé :
Souvent, les enfants s’inventent une famille, une autre origine, d’autres parents. Le narrateur de ce livre, lui, s’est inventé un frère. Une frère aîné, plus beau, plus fort, qu’il évoque devant les copains de vacances, les étrangers, ceux qui ne vérifieront pas… Et puis un jour, il découvre la vérité, impressionnante, terrifiante presque. Et c’est alors que toute une histoire familiale, lourde, complexe, qu’il lui incombe de reconsituer. Une histoire tragique qui le ramène aux temps de l’Holocauste, et des millions de disparus sur qui s’est abattue une chape de silence.
Mon opinion personnelle :
Je suis tombée par hasard sur ce roman dans ma médiathèque principale, au rayon « Plus de 15 ans ». Intriguée, je l’ai pris. J’en sors toute retournée… Et déçue de ne pas l’avoir découvert avant d’avoir passé mon épreuve d’Histoire des Arts qui portait sur l’Autobiographie !
Les personnages étaient bouleversants. Philippe, le narrateur, était un jeune garçon innocent, mal dans sa peau, qui s’invente un frère pour se sentir mieux. Ses parents, Tania et Maxime, viennent d’une histoire très compliquée et douloureuse. Ils m’ont beaucoup touché. Et puis Louise, cette vieille femme amie de la famille, qui donnera à Philippe la clé de son passé. Un mélange très intéressant…
Le style de l’auteur était un peu particulier, les phrases étrangement tournées, mais poignantes. Je m’y suis donc au final bien retrouvée. Et ça m’a plu.
L’intrigue a été le second point le plus fort du roman. Je commence par ma petite déception : J’ai trouvé que le côté « Frère imaginaire » n’était pas assez creusé. En effet, c’était plutôt survolé, un prétexte pour attirer la suite. Que j’ai d’ailleurs presque préféré à cette histoire de frère. C’est un récit sur la seconde guerre mondiale très touchant et émouvant. A la fois sinueux et simple, le parcours de la famille Grimbert m’a vraiment remué. J’ai trouvé que le fait de diviser en « Avant le récit », « Le récit » et « Après le récit » était parfait, cela insistait sur les effets d’une révélation dans une vie. Cet ouvrage est très triste, cela n’en fait aucun doute, il est très beau, mais surtout très vrai. On sentait vraiment l’émotion et le réalisme dans chaque phrase. N’oublions pas qu’il s’agit d’un roman autobiographique… Je l’ai su après ma lecture, et cela m’a encore plus chamboulé… J’étais persuadée qu’il s’agissait d’une fiction ! A vrai dire, l’histoire parait tellement horrible et improbable qu’on s’imagine vite que c’est de l’imaginaire… Mais non. Autrement, j’étais toujours dans le rythme de la lecture, je n’avais pas envie de lâcher le livre, aussi surprenant qu’angoissant.
Mais ce qui restera gravé dans ma mémoire longtemps, c’est la fin. C’était d’une beauté à couper le souffle… C’était surtout tellement incroyable et insoupçonnable ! C’est amené avec beaucoup de légèreté… Mais ça choque. Vraiment. Et ça emporte. En fait, c’est tragique, mais surtout violent, et un véritable message de dénonciation sur la guerre et ses conséquences.
La couverture est plutôt belle, douce, avec Cécile de France & Patrick Bruel. (Le film a été produit, j’ai hâte de le voir !) Je l’ai trouvée intrigante, avec cette femme-fantôme au fond…
Bref, un superbe roman qui frôle le coup de coeur, tragique, très beau, bien raconté, original et surtout vivant ! A lire d’urgence !
J’ai adoré ! |
Ro! Je veux le lire depuis des mois et des mois, et le pire c'est qu'il et à deux pas, dans la bibliothèque de ma sœur, mais je ne trouve jamais le temps…! J'essaye de le caser dans mon programme de cet été! 😉
Merci pour m'avoir re-fait penser à le lire! <3
Très belle chronique!
Tu as intérêt ! Je te rassure, ça se lit hyper vite, en une heure et demie graaand maxi c'est fini on en parle plus !!
J'attends ton avis de pied ferme, et sinon je te harcèlerai !
^^ D'accord, d'accord, je le lis bientôt!
Je ne connaissais pas, merci pour cette jolie découverte 🙂
Il me tente beaucoup 🙂