Titre : Mercure
Auteur : Amélie Nothomb
Editions : Le Livre de Poche
Année de parution : 2001
Pages : 189 pages
Résumé :
Sur une île au large de Cherbourg, un vieil homme et une jeune fille vivent isolés, entourés de serviteurs et de gardes du corps, à l’abri de tout reflet; en aucun cas Hazel ne doit voir son propre visage. Engagée pour soigner la jeune fille, Françoise, une infirmière, va découvrir les étranges mystères qui unissent ces deux personnages. Elle saura pourquoi Hazel se résigne, nuit après nuit, aux caresses du vieillard. Elle comprendra au prix de quelle implacable machination ce dernier assouvit un amour fou, paroxystique….
Mon opinion personnelle :
Marie m’avait parlé de ce roman, alors je me suis jetée dessus à la médiathèque, avant de le dévorer très rapidement. Et grande surprise, j’ai beaucoup aimé !! On commence avec les personnages. Hazel, jeune fille défigurée après une explosion, un peu lunatique, très attachante, très douce et intéressante, m’a vraiment plu. Je l’ai trouvée attendrissante de par son histoire. Son « ravisseur », le Capitaine, était un horrible personnage égoïste et menteur. Cependant… Je l’ai beaucoup aimé à la fin du roman, vous comprendrez pourquoi en le lisant. Il avait au fond une belle âme et un grand coeur. Quant à Françoise l’infirmière, c’était une jeune femme pleine d’entrain, très intelligente et courageuse, qui m’a fait frémir grâce à son audace la plupart du temps. Un excellent trio qui se complétait vraiment bien. Le style d’Amélie Nothomb était ici nettement meilleur que dans Les Combustibles, posé, intrigant, vivant… Elle happait très facilement son lecteur. Quant à l’histoire, et bien… Elle m’a vraiment marqué. Je tiens à préciser que malgré un résumé qui peut faire penser ceci, il n’y a rien de dégoûtant dans ce livre, tout est traité avec pudeur et respect, il n’y a aucune scène impudique ou autre. C’est ce qui m’a enchanté, car j’étais vraiment à l’aise durant ma lecture. Je n’ai ressenti aucune gêne. L’intrigue était vraiment très bien construite, bourrée de surprises, de suspenses, de revirements de situation… C’est très clair, quand j’ai commencé le livre, je ne m’attendais pas du tout à ce que j’ai eu à la fin, mais ce n’était pas pour me déplaire. Au fur et à mesure du bouquin, le lecteur est amené à mener l’enquête en compagnie de Françoise. Les indices étaient presque inexistants, mais pourtant, je me suis prise au jeu des suppositions. Et elles étaient toutes fausses ! La preuve que l’auteur sait nous surprendre. La seule et unique toute petite chose qui m’a déçu, c’était de n’avoir qu’un seul extrait du journal d’Hazel, car c’est ce qui compose le premier chapitre, et après, plus rien ! Un peu frustrant. Mais son contenu est amené autrement, donc pas trop de regrets. La révélation faite au coeur de cette ambiance un peu oppressante, à peu près aux trois-quarts du livre, m’a carrément épatée, je n’en revenais pas ! Un sacré coup de maître. Si j’ai parlé d’ambiance oppressante juste au dessus, car parce que dans ce livre, comme l’a dit Marie, il y avait une ambiance un peu particulière : Un château sur une île au beau milieu de nul part, avec un vieillard et deux jeunes femmes coincés à l’intérieur… Un peu étrange, car l’action ne se déroulait donc quasiment que là-bas, mais ça marchait, cela permettait au lecteur de se concentrer sur la colonne vertébrale du bouquin, et non pas sur ses vertèbres. Une bonne idée ! La fin était présentée de façon très originale qui m’a encore une fois rappelé Le faire ou mourir. Ca m’a nettement surprise au début, et puis, je m’y suis faite, et j’avoue que si la note de l’auteur en plein milieu du livre m’a paru un peu bizarre, je dois admettre que c’était très justifié et que cela apportait beaucoup à l’ouvrage. Complété par une couverture assez ancienne et un peu mystérieuse, il s’agit là d’un très bon livre. Une belle découverte, je ne m’attendais pas à aimer à ce point, car ce n’est pas vraiment ce que je lis d’habitude, mais je suis bien rentrée dedans ! Une belle recommandation au final !