Titre : En fuite
Auteur : Thierry Robberecht
Editions : Syros (Rat Noir)
Pages : 124 pages
Résumé :
Deux enfants et leur père en cavale. Une vie à l’abri des regards, faite de départs précipités. Une mère privée de son fils et de sa fille pendant huit années…
Mon opinion personnelle :
On m’avait conseillé ce roman car il était apparemment dans la même trame que Cavale, que j’avais beaucoup aimé. Je me suis donc jetée dessus avec avidité. Et je l’ai aimé, mais sans plus. J’ai été un peu déçue, j’en attendais mieux. Tout d’abord, je regrette la faible longueur du livre. J’aurais aimé en avoir plus, pour y passer plus de temps, et mieux m’y intégrer. Les personnages, Lucille, onze ans, petite fille totalement perdue et pas très mature pour son âge, Matthieu, dix-sept ans, tout son contraire, très mature et réfléchi, leur père, qui les aime tant qu’il les enlève, qui fait tout pour leur apporter sa protection, et leur mère, détruite par la disparition de ses enfants il y a huit ans, n’étaient à mon goût pas assez approfondis. Le lecteur ne pouvait pas vraiment s’attacher à eux. Tout allait beaucoup trop vite. Aucun évènement ne permettait de les soutenir, de les détester. Cependant, le style de l’auteur était bon, intéressant, posé et vivant. Au niveau de l’intrigue, même si elle ressemblait à celle de Cavale, c’est vrai, c’était totalement différent. Ici, la mère est vivante, et le père aime ses enfants, il les protège, fait attention à eux. L’idée de fond, inspirée d’un fait divers, était bien pensée, quoique plus très originale. Au début, c’était un peu langoureux et répétitif. On avait vraiment le passé et le quotidien actuel de cette famille brisée. Ensuite, vers le milieu, l’action arrive, un peu tard. Mais c’est vite rattrapé par la richesse des passages. Il y a vraiment de tout : De l’amour parental, du suspense, du drame… J’ai adoré cette partie. Je l’ai trouvée nettement mieux organisée que la précédente, même si tout allait toujours trop vite, malheureusement. Le dénouement m’a vraiment plu, il était juste, agréable, pas trop « happy end », et surtout saisissant, comme je les aime. Certes, c’était assez facile, mais cela ne m’a pas trop gêné. Autre point que j’ai adoré dans ce livre : La couverture. Je l’ai trouvée très belle, un peu vintage, et surtout symbolique. Bref, un bon roman à la base, avec une bonne idée, mais un rythme trop rapide qui gâche la lecture. Mais cela vaut tout de même le coup de le lire !