Titre : Le cri de la mouette
Auteur : Emmanuelle Laborit
Editions : Pocket
Pages : 220 pages
Résumé :
Emmanuelle n’a jamais connu que le silence. Le monde, autour d’elle, n’était qu’une étrange représentation de mimiques, de bruits et de gestes mystérieux. Alors, pour s’évader de cette prison, pour clamer son existence, elle s’est mise à crier. Des cris d’oiseau de mer, disaient ses parents. C’est ainsi qu’elle est devenue la mouette. Mais, à sept ans, Emmanuelle découvre le langage des signes. Le monde intelligible s’ouvre enfin et elle devient une petite fille rieuse et « bavarde ». Aux désarrois de l’adolescence qui vont suivre, s’ajoute la révolte devant l’ostracisme social dont sont frappés les sourds. Mais très vite la réaction, la lutte et la victoire finale sur elle-même : Son triomphe au théâtre dans « Les Enfants du Silence », son combat pour faire connaître les droits de trois millions de sourds.
Mon opinion personnelle :
Toujours dans le cadre de mon cours de Français niveau 3ème sur l’autobiographie de l’enfance et l’adolescence, j’ai dévoré ce roman. Et très sincèrement, je l’ai adoré. Peut-on trouver plus vrai, plus profond, plus beau et plus philosophique sans l’être ? Je ne pense pas. Il s’agit là d’un superbe témoignage d’une jeune femme sourde profonde, mais qui réussit sa vie, qui se bat, qui gagne même le Molière 93 de la révélation théâtrale. Dans ce livre, nous suivons, pas à pas, sa découverte du monde, son combat, ses hauts, ses bas, ses réussites, ses défaites, ses forces, ses faiblesses… La jeune femme se livre totalement au lecteur. Elle avoue sans honte son vécu, avec toutes ses fautes, et toutes ses émotions. J’ai beaucoup aimé suivre sa vie, tout savoir sur elle sans même la connaître, mieux comprendre la détresse des personnes sourdes. J’ai été immergée dans sa vie, et cela m’a énormément plu. Son style était léger et puissant à la fois, il prenait aux tripes, on voulait en savoir plus. Parfois même, on avait envie de crier sur ces gens qui méprisent tant Emmanuelle et tous les sourds. C’était dingue ! J’ai particulièrement aimé la partie sur sa renaissance au théâtre, et sur la naissance de sa soeur. C’était très touchant. Cette autobiographie ne laisse pas indifférent, et donne à réfléchir. Quand on lit, on se dit : « Non, c’est impossible. Les gens ne peuvent pas être aussi cruels et égoïstes. » Pourtant, si. Car cet ouvrage est composé uniquement de vécu.. C’est tragique, quelque part. Je crois que c’est le plus dur à avaler dans cette histoire. Bref, pour finir, je conseille vraiment ce magnifique livre, très bien narré avec justesse par l’auteur-personnage principal, assez peu scolaire. Ayez juste le coeur bien accroché… Mention spéciale à Emmanuelle Laborit, à qui je présente toute mon admiration, et que je remercie pour l’écriture de ce charmant bouquin.
Livre faisant partie du Challenge Petit Bac 2013, catégorie « Animaux ».
Tu as tout dis: magnifique livre et magnifique auteure. Tant d'à-priori circule dans notre société que l'on ne sais plus ce qui est vrai ou faux; dans ce livre, Emanuelle Laborit nous montre le handicap sous sa vrai image, elle nous entraîne dans sa vie de tous les jours et nous fait réaliser ce qu'est vraiment la surdité. Ce livre est une invitation à réfléchir sans même que nous nous en rendions compte, ont en ressort mûris. Bravo à l'auteure et bravo également à Mathilde pour ce superbe blog! 😀
Merci Marion ♥
Ce roman est fantastique, c'est un témoignage que je n'oublierai jamais.
A lire sans hésitation…