Titre : Poulet aux prunes
Auteur : Marjane Satrapi
Editions : L’Association
Pages : 84 pages
Résumé :
L’intrigue se déroule en 1958 en Iran. Nasser Ali Khan, grand musicien de son époque, décide de se laisser mourir suite à la casse de son târ. En effet, même avec les târs les plus fameux et onéreux, Nasser Ali ne retrouve pas le goût de jouer. La bande-dessinée relate les 8 jours durant lesquels le musicien se laisse dépérir, entre ses souvenirs, ses fantasmes et ses rencontres.
Mon opinion personnelle :
Cette bande-dessinée est très étrange, mais m’a beaucoup plu. En effet, le résumé cité ci-dessus n’est pas présenté sur l’ouvrage en lui-même, je l’ai trouvé sur Internet. Alors, quand au bout d’exactement 16 pages, le personnage principal est enterré, je n’ai pas compris. Je me suis dit : « Pardon ? », j’ai réfléchi, et j’ai continué. En effet, ensuite, ses huit derniers jours sont racontés en long et en large, de façon très touchante, très dure, mais très intéressante. On y voit son présent, mais aussi son passé. On sent le personnage se laisser aller au fur et à mesure des pages. Mais on sent aussi les regrets qui s’installent peu à peu… N’oublions pas que cette histoire est celle de l’oncle de la mère de Marjane Satrapi, et qu’elle est vraie. D’ailleurs, dans le milieu du livre, Marjane fait une brève apparition avec sa mère, lors qu’une visite à la fille de Nasser Ali. Cet homme était un curieux personnage, que j’avais envie de secouer. Se laisser mourir pour un instrument de musique ! Préférer une de ses enfants ! Ne pas en aimer un ! Tout cela pour voir que c’est celui là qui prie le plus pour lui ! Parler ainsi à sa femme ! A son frère ! Il me faisait honte. Mais c’est sans doute la véritable nature de l’homme qu’il est, non retravaillée. Pour terminer, je peux dire que Marjane Satrapi réussit vraiment une superbe oeuvre avec cette bande-dessinée. Après Persepolis, qui est son histoire, voici l’histoire d’un de ses proches, aussi vivante et bien narrée. Bravo ! Le style de dessin m’a toujours fort plu, même si ce n’était pas très gaie. En revanche, Marjane est très différente par rapport à Perspolis, physiquement… Etrange ! Le titre était bien trouvé, on avait envie d’en savoir plus rien qu’en le lisant, et il était également source des fantasmes de Nasser Ali. Peut-être était-il en revanche moyennement en rapport avec l’idée principale du bouquin… Mais sinon, je conseille vivement cette lecture, très belle et bien écrite.
Livre faisant partie du Challenge Petit Bac 2013, catégorie « Aliment ».