La place
Titre : La place
Auteur : Annie Ernaux
Editions : Gallimard (Folio)
Pages : 114 pages
Résumé :
Il n’est jamais entré dans un musée, il ne lisait que Paris-Normandie et se servait toujours de son Opinel pour manger. Ouvrier devenu petit commerçant, il espérait que sa fille, grâce aux études, serait mieux que lui. Cette fille, Annie Ernaux, refuse l’oubli des origines. Elle retrace la vie et la mort de celui qui avait conquis sa petite « place au soleil ». Et dévoile aussi la distance, douloureuse, survenue entre elle, étudiante, ce père aimé qui disait : « Les livres, la musique, c’est bon pour toi. Moi, je n’en ai pas besoin pour vivre. »
Mon opinion personnelle :
Etant en pleine séquence sur l’autobiographie niveau enfance-adolescence en cours de Français niveau 3ème, j’ai une petite liste de romans de ce genre à lire. La place en faisait partie. C’est le premier que j’ai lu, non pas pour sa taille, vraiment ridicule, mais pour son résumé. Il m’a vraiment attrapée au premier coup d’oeil, et j’ai bien fait, car je l’ai beaucoup aimé. L’auteur parle beaucoup de son père. Celui-ci vient de mourir, et elle se remémore tout ce qu’elle sait de lui, tout en faisant évoluer le narrateur. On a donc leur histoire de la naissance de son père, à sa mort. On ne peut pas dire que je me suis amusée à lire ce récit, mais j’ai trouvé cela relativement plaisant. Moi qui suis très curieuse, être immunisée dans la vie de l’auteur, tout savoir ou presque, m’a beaucoup plu. On sentait qu’Annie Ernaux ne censurait rien, qu’elle disait vraiment tous ses ressentis. C’est ce qui a fait le charme du livre. Mais quelque part, c’était étrange de se dire que tout ce qui était dit était vrai, ou en tout cas à peu près. Le style de l’auteur était simple, bien narrant. J’ai lu ce roman vraiment très rapidement, et ne me suis presque pas ennuyée, même s’il y avait quelques passages un peu morts. En tout cas, cela se lit très vite. L’auteur conserve tout de même un peu de mystère autour des villes, car uniquement la première lettre du lieu est révélée. Quelque part, ça m’a un peu gênée, j’aurais mieux compris qu’elle dissimule des éléments bien plus personnels que le nom d’une ville. La couverture, et le titre, ne me parlent pas trop, j’ai compris le lien entre le texte et ces parties de l’ouvrage, mais j’aurais préféré autre chose. Bref, un bon roman un peu étrange, mais rempli de vérité et d’émotions.